Alors que Matines finissait de sonner au clocher de l'église, un messager, en grande tenue d'apparât, se présenta à la porte du Château de Mutriku.Il se disait porteur d'un message de la Maison de Bordeaux pour le Sieur Warog de Mutriku et qu'il attendait une réponse pour son Maître, le Sieur de Bordeaux.
Un hérault pris le message et le porta, en courant au Sieur Warog de Mutriku. Ce dernier, intrigué, fit sauter le célé de cire, prestement et déroula le parchemin. Au fur et à mesure, que Warog de Mutriku parcourait le contenu, son visage s'éclaircissait. Quand il eut finit de lire, il poussa un soupir de satisfaction. Il se précipita à son écritoire, vérifia que la plume dans l'encrier était finement taillée et commença à écrire.
Messire,
C'est avec grand joie que nous, Warog de Mutriku, acceptons d'unir notre fils Argan de Mutriku à votre fille Berc'hed de Bordeaux.
Nous vous convions, vous et vos gents, à célébrer l'union de nos deux progénitures en notre église de Mutriku.
Votre Serviteur,
Warog de Mutriku
Une fois, la missive terminée, il l'a saupoudra de sel afin de sécher l'encre, roula le parchemin qu'il ferma à l'aide du cachet de cire de la Maison de Mutriku. Puis il le tendit au hérault qui attendait, en silence, à l'entrée de la salle et lui dit :
" - Portez ma réponse au messager ! Qu'il boive et se restaure tout son soûl ! Assurez-vous que son cheval ait avoine et eau à volonté ! Si besoin, qu'on lui en fournisse un frais et dispos. Enfin, qu'il reparte prestement donner ma réponse à son Maître !"
Il alla s'asseoir dans un fauteuil, face à la cheminée dans laquelle brûlait une énorme bûche. Avec un sourire de satisfaction, il regarda les flammes danser.
" - Probablement, ma dernier grande action .... " pensa-t-il. Il venait d'assurer sa descendance ......