Arrivé après un long périple à Valence, le Duc Kurdt de Bourgogne entre fièrement dans la tente des généraux. Il observe tous ces alliés assit autour de la table et note leur mine déconfite :
- Et bien mes frères, s'exclame t-il, que faites-vous tous assis là comme des benêts ! Allons montrez à ces pleutres de la seigneurie de Valences notre force de frappe !
Face au silence qui lui répond, il s'approche de la missive sur la table et la lis. Le texte de l'ancien duc d'Auvergne porte un coup dur à son moral. Il s'assoit au côté de ses frère d'armes, pose ses coudes sur la table et lie ses mains :
- Nous devrons nous battre fièrement l'honneur de notre frère César, puisse t-il mener sa retraite en paix. Hélas mes amis, j'ai d'autres nouvelles à vous amener, et elles vont nous porter à un nouveau conflit interne. Vous êtes tous au fait de ma volonté de régner sur la Burgondie, pour ce faire j'aimerais que les choses se passent de la manière la plus pacifique possible. Nous écraserons nos ennemis, mais ne jetons pas tous le monde dans le même sac. Je me porte en défenseur du seigneur Escobar, ancien seigneur de la maison Lille.
Face aux regards étonnés et outrés de ses comparses, le Duc de Bourgogne enchaîne immédiatement :
- Laissez moi vous expliquez. Comme sir Escobar l'avait fait savoir dans sa missive, il à payé du prix fort sa trahison. Le Roi des Burgondes actuel, Chambéry, lui a offert une terre pour qu'il puisse continuer à vivre. Dès sa sortie du territoire Français, il a cessé toutes actions contre notre Royaume et se montre ouvert au dialogue. Je vous appelle donc, messieurs, mesdames, à faire un geste de clémence envers lui en lui laissant la vie sauve. J'ai besoins d'alliés comme lui dans ce pays et il ne représente plus une menace pour nous.
Les ducs et seigneurs échangeaient entre eux des regards qui ne laissaient aucun doute sur leurs pensées. Le Duc de Bourgogne s'affala sur son siège, scrutant du coin des yeux la carte des futures batailles pour lesquelles il était venu. Attendant la réponse de ses frères, il sortie une bouteille de vin de sous son manteau et la but au goulot, comme le voulait la tradition.