4 replies to this topic

[Arator]

 

À l'attention de Sa Majesté le Roi d'Espagne

Vous avez sans doute été informé des terres espagnoles dont ma famille a hérité. Nous venons vous faire part de la position italienne. Nous vous convions, ainsi que vos homologues français à Gênes pour chercher une solution au conflit qui se dessine. Puisque l'Italie entretien de bonnes relations à la fois avec l'Espagne et la France/Bourgogne, cela fait de nous des médiateurs par excellence. Nous allons donc rester en possession de ces seigneuries jusqu'à ce qu'une entente ressorte entre la France et l'Espagne.

Votre respectueux correspondant,
Soaig de Gênes, Duc de Gênes

 

 

À l'attention du Duchesse d'Anjou

Vous avez sans doute été informé des terres espagnoles dont ma famille a hérité. Nous venons vous faire part de la position italienne. Nous vous convions, ainsi que vos homologues français à Gênes pour chercher une solution au conflit qui se dessine. Puisque l'Italie entretien de bonnes relations à la fois avec l'Espagne et la France/Bourgogne, cela fait de nous des médiateurs par excellence. Nous allons donc rester en possession de ces seigneuries jusqu'à ce qu'une entente ressorte entre la France et l'Espagne.

Votre respectueux correspondant,
Soaig de Gênes, Duc de Gênes

 

 

À l'attention du Duc d'Artois

Vous avez sans doute été informé des terres espagnoles dont ma famille a hérité. Nous venons vous faire part de la position italienne. Nous vous convions, ainsi que vos homologues français à Gênes pour chercher une solution au conflit qui se dessine. Puisque l'Italie entretien de bonnes relations à la fois avec l'Espagne et la France/Bourgogne, cela fait de nous des médiateurs par excellence. Nous allons donc rester en possession de ces seigneuries jusqu'à ce qu'une entente ressorte entre la France et l'Espagne.

Votre respectueux correspondant,
Soaig de Gênes, Duc de Gênes

 

[Matheus]

Tour de Londres - Mai 1256

 

L'air était humide, mais elle s'y était habitué. La Reine Colasse arpentait l'Angleterre depuis une trentaine d'années, elle y avait voué son règne, afin de restaurer un roi légitime sur le trône anglais.

Elle touchait au but. Elle s'était installée voilà 6 ans dans la Tour de Londres, construite il y a près d'un siècle par un valeureux seigneur français aujourd'hui oublié. La place forte constituait un endroit stratégique proche de la nouvelle capitale anglaise, et des côtes, au cas où il lui faille embarquer précipitamment.

 

Un messager venu d'Espagne fit distraction. Il apporta à sa Reine un pli cacheté provenant d'armoiries qui ne lui étaient pas familières. Le pli était usé par le voyage, elle dut faire travailler ses yeux fatigués par le poids des ans pour distinguer une croix rouge sur fonds blanc. La Reine parlait à voix haute.

 

Amusant, on dirait les armoiries anglaises. Mais il me semble également reconnaître celles du Duc de Gênes. J'espère que tout va bien en péninsule italienne...

 

Elle songea un instant à Olbia, cette magnifique cité lui avait été offerte par le Roi d’Italie en personne pour services rendus, et elle regrettait de n’avoir que si peu profité de son climat doux.

Elle décacheta et lut avec surprise :

 

 

À l'attention de Sa Majesté le Roi d'Espagne

Vous avez sans doute été informé des terres espagnoles dont ma famille a hérité. Nous venons vous faire part de la position italienne. Nous vous convions, ainsi que vos homologues français à Gênes pour chercher une solution au conflit qui se dessine. Puisque l'Italie entretien de bonnes relations à la fois avec l'Espagne et la France/Bourgogne, cela fait de nous des médiateurs par excellence. Nous allons donc rester en possession de ces seigneuries jusqu'à ce qu'une entente ressorte entre la France et l'Espagne.

Votre respectueux correspondant,
Soaig de Gênes, Duc de Gênes

 

 

Ce n’était pas la première fois qu’on écrivait au Roi. Comme s’il paraissait incongru qu’un royaume tel que le sien puisse être dirigé par une femme. Elle esquissa un sourire en se remémorant avec quelle facilité elle avait évincé son cousin Tangi. Le pauvre n’avait que 5 ans quand ses valeureux parents sont morts, et aurait fait un bien piètre Roi.

 

Ainsi donc ce pli confirme l’information qui courait. Le seigneur d’Armurio, Comte de Navarre, a négligé les règles de succession et laissé ses terres et titres Espagnols à un héritage incertain. Voilà qui est peu responsable, mais le concerné s’en trouve le premier puni.

 

La suite du message paraissait beaucoup plus obscure à la Reine. De quel conflit le Duc de Gênes parlait-il ? Quel évènement avait pu entraîner une nécessité d’intervention du Duc de Gênes en médiateur ? Elle prépara sa réponse.

[Matheus]

Heodez de Coimbra était élégante. Elle avait revêtu ses plus beaux atours pour se présenter au Duc de Gênes, à la demande de sa mère Colasse. 

Elle était habillée d'une robe mettant en valeur ses formes généreuses, et maîtrisait l'art du maquillage qui la faisait paraître 20 ans de moins. Un parfum envoûtant acquis auprès d'un marchand perse achevait de marquer quiconque la croisait. Elle voulait que sa mère soit fière d'elle.

 

Le capitaine de l'unité de chevaliers qui l'accompagnait pour bonne garde se présenta à l'entrée du Castel de Gênes, et la fit annoncer.

 

Heodez de Coimbra, Princesse d'Espagne.

Ma maîtresse a un message pour le Duc.

 

Le capitaine s'écarta et laissa pénétrer Heodez dans l'enceinte, qui remit la missive confiée par sa mère en personne au Duc.

 

Au Duc de Gênes,

 

Malheureusement mon grand âge ne me permet pas aujourd’hui de pouvoir me déplacer aussi loin, je craindrais de ne pouvoir atteindre vos côtes en vie. Néanmoins comme témoignage d’amitié, ce pli vous sera remis en main propre par ma fille, la princesse Heodez de Coimbra. Nous espérons que vous lui réserverez bon accueil.

 

Nous vous remercions pour votre initiative, bien que celle-ci suscite en nous quelques interrogations.

 

La situation est la suivante : vous avez hérité de l’intégralité des terres et titres d’un seigneur Espagnol, en la famille d’Armurio.

Votre conscience vous donne deux choix : vous restituez ces terres à leur famille d’origine, en brisant la chaîne légale d’héritage, ou vous conservez ces terres et en usez comme bon vous semble.

 

Il va de soi que seule cette dernière option apporterait un éventuel débat, car s’agissant de terres espagnoles, notre maison ne tolèrera pas n’importe quel propriétaire à sa tête.

 

Sachez toutefois que si la situation devait perdurer en l’état, nous vous demanderions de vous assurer du maintien de toutes les terres dans le territoire Espagnol, par vassalité directe ou indirecte, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui pour deux d’entre elles.

 

Veuillez recevoir Cher Duc, mes meilleures salutations.

 

Colasse 1^ère de Coimbra,

Reine d’Espagne.

 

[GikFNimaf]

Le Duc d'Artois, futur Roi de France, fit son entrée.

 

Je ne vois pas de problèmes. L'ancien chef de la Maison d'Armurio a certes négligé les règles d'héritage, mais je rejoins ici l'avis de la Reine d'Espagne, sur le fait que les terres de la famille d'Armurio doivent lui être rendu, de préférence au plus vite, tout le monde étant d'accord sur ce fait. Sauf si tel n'est pas votre cas mon chef Duc de Gênes ?

 

Je ne vois ici aucun débat à avoir, ni aucun conflit naissant, sauf dans le cas sus-cité...

 

Si vous voulez bien m'excuser, mon emploi du temps ne me permets malheureusement pas de rester d'avantage avec vous...

[Matheus]

Prés de 6 années se sont écoulées depuis que la princesse avait fait le chemin en Italie au sujet des terres du Comte de Navarre.

Elle se plaisait en Italie, mais elle espérait aussi beaucoup revoir sa mère avant que celle-çi ne trépasse. A 80 ans, la Reine vivait probablement ses dernières années et elle aurait aimé être à ses côtés dans ces instants compliqués.

 

Cependant elle avait une mission, et devait la mener à bien. 

 

Un matin d'Automne, une agitation régnait au palais ducal de Gênes. Le Dauphin de France, futur roi, arrivait en personne. Après tout ce temps elle ne croyait plus que les français aient un intérêt quelconque pour l'Espagne. Elle écouta attentivement le Roi évoquer son court mais précis message. Heodez prit la parole à sa suite et s'adressa au Roi.

 

Mon seigneur, veuillez tout d'abord recevoir mes plus sincères félicitations pour votre élection au trône de France. Je n'ai nulle doute sur le fait de trouver en vous un interlocuteur avisé et sage.

Comme vous le savez déjà, j'ai recensé cinq villes détenues par des familles françaises pour lesquelles le rattachement à l'Espagne a été volontairement ou involontairement brisé.

Cette absence de rattachement brise les accords conclus avec feu le précédent et regretté Duc d'Adradas, qui prévoyait que les maisons Françaises détenant des terres Espagnoles soient toutes reliées directement ou indirectement au Duché d'Adradas afin de les maintenir dans le domaine du Royaume d'Espagne.

 

Pour information, les villes concernées sont les suivantes : 

La ville de Bilbao, tenue par la famille de Civray.

Les villes de Tafalla et Santillana del Mar tenues par la maison de Burgos.

La ville de Palencia tenue par la maison de Rochefort

La ville de Burgos tenue par la maison de Mutriku.

 

Ma cousine, la Reine Colasse, m'a expressément demandé à ce que la plus grande fermeté soit de mise quand au respect de ces liens, et que ce rattachement soit une condition non négociable de la restitution des terres du Comte de Navarre par la famille de Gênes au seigneur d'Armurio. Elle a également ajouté une clause à son accord.

 

La Princesse fit une pause, puis reprit.

 

Les villes de Santillana del Mar, Tafalla et Burgos semblent actuellement tenues par des familles peu investies dans le soucis de leurs terres (inactives). Ces villes doivent donc revenir à ce titre au Duc de Castille, le seigneur de Tolède, qui a de nombreuses fois montré toute sa détermination et volonté à construire l'Espagne. Ces terres ont été prises à ses ancêtres jadis par les français, il n'est que justice que ces terres intulisées lui soient rendues.

 

Si toutes ces clauses sont acceptées par le Roi de France, l'ensemble des terres et titres du seigneur Armurio lui seront rendues sans dommages, et une nouvelle aire de confiance devrait s'ouvrir entre les familles d'Espagne et le Royaume de France.

Dans le cas contraire, l'Espagne prendra toutes mesures nécessaires dans le but de maintenir dans le Royaume les revendications qui la concerne.

 

La princesse fit une courbette révérencieuse devant le Roi, et attendit qu'il s'exprime sur le sujet.