Benoni de Fientenovilla, retournait les différents feuillets du grimoire de ses aïeux. Sa famille avait toujours été discrète mais profondément attachée à leurs terres castillanes.
Vassalisée par le premier roi d'Espagne mais transmise à un duc qui mélangea allègrement leurs terres dans diverses duchés comtés sans tenir compte de leur origine, la famille avait été docile comme les taureaux en pâture. Jili avait accepté que le vicomté de Funtenovilla soit remis dans un premier temps à la famille de ce futur suzerain: la famille Adradas devait l'aider en contre partie à s'étendre... Promesses .... Promesses.... Hoël ne riposta pas au mélange de titres: le suzerain était ibérique, il y avait un danger françois et Il y avait fort à faire sur le fief familial pour rattraper leur retard de gestion avec la maigre fortune dont ils disposaient.Ils n'avaient pas pu s'agrandir en raison de grand seigneurs voisins. Seul le fief à côté d'eux avait pu être vassalisé.
. Par contre la gorge de Wiomarch gronda lorsque son suzerain aveuglé par des promesses françoises laissa passage aux ennemis de la couronne. Une vive discussion eut lieu entre le suzerain et le vassal. Mais que pouvait-il faire à part garder pour lui les railleries de celui à qui sa famille avait été confiée et qui venait de laisser en pâtures la main donatrice. Il avait même oublié les promesses premières et osait le prendre plus que de haut.
Les fuente avaient patienté l'amertume aux lèvres.
Le temps avait fait son oeuvre, le Très Haut avait fait payer les erreurs de ce suzerain: mauvais mariages....
Une autre famille se rapprocha d'eux plus encline à la discussion. Le compromis proposé était raisonnable en attendant de voir des jours meilleurs. Il fut décidé de casser les liens et d'en faire de nouveau avec la maison de Tolède. Wiomarch entendait l'avancée françoise dans tout le royaume sans pouvoir rien faire. Il savait aussi ue d'autres seigneurs ibériques se rassembler.
La famille ne serait plus jamais sous l'influence françoise....
Sa plus grande surprise fut la réception d'une missive du duc du Poitou qui lui offrait un titre ibérique que le François ne détenait même pas! Une réponse fut faite sur la raison de cette offre. La réponse en fut plus qu'étrange et même inquiétante: de l'offre du vicomté de Fuentenovilla, on lui proposait celle du comté de Castille. Les deux titres appartenaientt à son ancien suzerain.Cela aurait été une bonne farce si le seigneur de Fuentenovilla n'avait pas connu l'histoire de la Castille.
On se permettait d'offrir des titres non acquis... poudre aux yeux ou propositions aux alouettes pour nigauds.
Bénoni était très jeune mais il se souvenait bien du visage de son père soucieux et des rencontres multiples de celui-ci avec leur suzerain de tolède.et cela avant que celui-ci ne tomba malade et changea de tempérament.
Là aussi les dispositions premères furent caduques. Les fuentenovilla n'avaient plus qu'à rester dans leur castel.
Jusqu'à ces jours-ci.....
Le duc de Poitier.....il regardait l'écriture de la lettre préservée entre les feuillets....
Ses sourcils se froncèrent... Il mit la missive à côté de celle qu'il avait reçu l'année d'avant, un traité demandant la rupture de Palencia à son comté. Comté offert par le deuxième roi d'Espagne.
Bien la même écriture......Duc de Poitiers et Burgos même famille....
Les dents se serrèrent.
Encore des promesses en l'air.... Bien la peine que les Fuentenovilla aient accepté du bout des dents pour voir encore la même perfidie se réaliser. En plus il a refilé la seigneurie à un françois m'empêchant de le poursuivre en félonie. On distribue en dépossédant les suzerains castillans.
Le Comte regarda dehors: On venait de lui apprendre la félonie de Palencia, celle _ci était aux mains d'un Troyen.
A part cela, les Fuentenovilla ne voient qu'en noir......vous vous faites des idées qu'on nous disait...et bien les idées me semblent prendre réalité.....
Il ouvrit la fenêtre et cria à son intendant, dans la cour.
PEDRO!!! Double non quadruple les Banderilles!!! Les François ont oublié certains accords!
