Jump to content


Photo

[RP] Chroniques de Valence


  • Please log in to reply
No replies to this topic

#1 Lyonnel

Lyonnel

    Member

  • Members
  • PipPip
  • 18 posts

Posted 13 January 2015 - 12:12 AM

[Je pensais mettre ce texte dans la description in game de la famille de Valence, mais ça ne fonctionne pas. Sans doute est-ce trop long. Je le mets donc ici, pour ceux qui voudraient le lire. Je le compléterai fur et à mesure de l'évolution du jeu.]


CHRONIQUE DE VALENCE


C'est pour l’édification des fidèles, la connaissance des choses qui vinrent à se produire cependant que le dessein de Notre Seigneur se réalisait dans le Monde, que nous, Tujen de Valence, fils du comte Denez de Valence et de Tudalen de Castellon la sœur du duc Riwog d’Aragon, oncle du duc Pereg de Manzanares et de feu son frère Ioun de Valence, dressons et écrivons cette chronique de Valence, très noble et très ancienne maison, qui puise sa puissance dans les choix heureux de ses sires depuis les temps de Jakez le Long. Nous ne voulons en effet que se perdre le récit des hauts faits, gestes et mémoires de nos ancêtres et maison, et les donnons ainsi selon le temps des patriarches de notre maison, tant que vie nous reste et car nous sentons s’approcher le moment de notre Jugement. Nous coucherons sur ces parchemins ce que nous savons pour vérité, car nous avons connu dans notre vie chacune des personnes par nous dites, à l'exception du comte Jakez le Long dont nous ne savons que ce que notre grand-père en avait dit, et laisserons, notre vie achevée, le soin à un autre de poursuivre ces chroniques de Valence.


C’est notre arrière grand-père Jakez, qu’on a nommé le Long car il vécu quatre fois vingt années et trois ans, qui fit l'agrandissement de ses domaines dans le vicomté de Valence, le vicomté d'Almeria et le comté de Cuenca. Les récits anciens relatent comment il fit l'alliance entre le comte de Soria et le comte de Valencia des maisons d'Albaracin et de Castellon, établit et organisa la cour royale de la maison comtale de Soria, et engagea résolument tout l'Aragon dans la cause de cette maison qui donna à l'Espagne la seconde race de ses rois. C’est lui qui forma l’usage des conseils diplomatiques pour rassembler les parties d’une querelle et en arbitrer la résolution, usage que reprirent tous ses successeurs jusqu’au temps du duc Pereg, durant le règne duquel nous écrivons. Ainsi fit-il la conférence de Cuenca sur les prétentions qu’avaient la maison de Séville et Cordoue sur le comté de Cuenca, qui était aussi de ses prétentions, et de celles du comte de Soria.


Les récits disent encore comment son petit-fils Denez, qu’on nomma le Troubadour car il avait introduit l’usage de la chansonnette et de la poésie en Espagne, et fut connu pour cela de la maison de Raguse, future maison royale de Croatie et de Hongrie, fit, sur l'amitié qu'avait établit son grand-père entre les Espagnols et la maison de Séville, bon usage de ses armées en portant le fer sur les perfides et mauvaises maisons de Baza, qui tenait la royauté d'Andalousie, et de Jaen, qui tenait la couronne ducale de Sevilla. Il vit la fin de ces maisons qui avaient dépossédé son ancêtre de sa vicomté d'Almeria. Une chanson encore entendue dans les pays valentinois relate comment le comte de Ségovie et sire de Valence mena les armées d'Espagne dont il avait prit le commandement en l'absence des armées royales, à Cordoue, pour y briser le siège de la ville où était enfermé la mie de son grand-père la comtesse de Huelva, et remporta la victoire décisive pour le restant de la guerre.


La mort du comte Denez, à trente et sept années, âge auquel avait péri son père, commença le temps de notre très aimé père le comte Kadoc le Pacificateur, alors enfant, et qui fit durant son règne de grands agrandissements au domaine franc de Valence, ajoutant les seigneurie de Murcia et Lorca, prises sur la maison de Jaen, en sus des seigneuries de Ciudad Real, qui étaient de Valence depuis le début de la guerre d'Andalousie, et des seigneuries de Villatobas et Manzanares, qui étaient du domaine depuis Jakez le Long. En outre il éleva cette seigneurie en siège de son duché de Manzanares, que lui confia le roi Jungomar’ch le Conquérant, en gage de reconnaissance et amitié et récompense de ses loyaux services. A toutes ces possessions il ajouta la seigneurie de Cuenca du Nord, et augmenta grandement le domaine de la maison de Tolède, qui était sa vassale, bien plus encore que le vicomte Jakez ne l'avait fait pour la maison de Teruel, qui par sa donation possédait la seigneurie de Fuentenovilla. Pour cette dernière maison, il donna encore sa bénédiction à l'ajout de la seigneurie d'Illescas, et il donna aussi la seigneurie de Puertollano à la maison d'Almaden. Le grand'oeuvre du Pacificateur, cependant, fut la préservation d'une fragile paix entre le royaume d'Espagne et les seigneurs d'Andalousie, assemblés autour de la comtesse de Huelva pour donner à cette terre sa seconde race de rois, ce qu'ils firent en effet dans le temps du duc Ioun, fils de Kadoc. Ainsi se tinrent deux grands conseils diplomatiques, l’un à Murcia, seigneurie qu’on avait promis à mon père d’élever en duché, l’autre à Manzanares. Le premier réuni les comtes de Ségovie, qui n’était pas alors duc de Manzanares, de Séville et Huelva, et le duc d’Aragon ; le second réunit ces mêmes et le roi d’Espagne. C’est aussi du temps de notre frère que se fit l’alliance du sang des Valence et de celui de la maison ducale de Saxe, très puissante dynastie de l’Allemagne, et c’est par l'épouse de mon frère Gaëlig de Helmstedt que se répandit l’usage de teinter le lait des mères de la lignée ducale par la profuse consommation de bière, cause de l’excellente vitalité des nourrissons et de ce qu’aucun de ses enfants ne péri jeune; la preuve de la vérité des vertus viridifiantes de la bière se trouve dans ce qu'aucun des enfants que n'eut mon frère Jakez avec sa première épouse, qui était de la maison de Teruel, ne survécut plus de quelques jours, et c'était dans le même temps et le même lieu. En son temps aussi fut faite l’entrée de princesses italiennes dans notre maison, et c’est par là que plusieurs traités et libers antiques s’en trouvèrent en la possession des ducs de Manzanares, dans lesquels notre nièce Vinvela tira la science précieuse de la bonne intendance, chose pour laquelle elle fut élevé par son frère à l’office et dignité de trésorière de la Chambre lors qu’elle était pourtant du genre féminin.


Le duc Ioun notre neveu, qui succéda à notre pacifique frère, lutta pour la sauvegarde de la paix et le règlement des querelles d'Andalousie, et s'en attira la colère et la haine de la régente Maria de Castille, qui tenait le gouvernement du royaume à cause de la minorité de la reine Magod d’Espagne, sa nièce, toutes deux de la maison royale de Soria. La régente en effet voulait poursuivre dans la voix de l'affrontement et de la querelle avec la nouvelle race des rois de l'Andalousie; beaucoup disent que c'est sa mère Charlezza qui fut cause des prétentions soudaines de Jungomar'ch le Conquérant, à posséder le tiers du royaume andalou, parce qu'il était sénile et influençable, et que sa fille Maria était l'amante de son oncle le roi Drogon, cause de ce qu'il perpétua ces prétentions sous son règne agité et la fit reconnaître pour régente avant sa mort. Cet amour d'oncle et nièce est aussi cause de nombreux doutes sur la naissance de la reine Magod l'Abdiquée, car d'aucuns disent que c'est pour consoler la reine Ninoga de la mort de son premier enfant qu'on lui donna la bâtarde de son mari et de sa nièce. C'est parce que le duc Ioun chercha à adoucir l'énormité de ces prétentions, et parvint à mener le roi d'Andalousie à accepter un traité qui donnait la suzeraineté à l'un, la possession à l'autre, sur le tiers d'Andalousie auquel avait prétendu le Conquérant, qu'il fut exclu des conseils de la monarchie, car la régente ne voulut pas ce traité et fit son échec. Aussi consacra-t-il son gouvernement à l'agrandissement des domaines de Tolède, et à l'édification de formidables fortifications en ses propres seigneuries, dont il fit aussi l'amélioration par l'application sage et éclairée des principes ruraux nouveaux et redécouverts pour la culture des champs et pommeraies. On ne saurait mieux dire le caractère de ce prince éclairé qui aimait les pratiques antiques et les progrès nouveaux bien mieux que ses ancêtres qui les craignaient, et son amour pour les jardins, qu’en donnant ce passage du diplôme qu’il envoya pour le couronnement du roi Bleiz d’Andalousie, de la maison de Séville pour laquelle il était vassal par sa seigneurie de Villatobas, ainsi que par celle de Murcia : « pour gage du plaisir que lui donne le couronnement du roi, le duc fait le présent à son royal suzerain d'une centaine de pommiers d'un âge de trois ans et de trente-et-deux espèces d'herbes bonnes et de mille bulbes de lys et de cinquante plants de rosiers et de trente-et-deux ares de mottes de gazon verts que nous avions commandé de France pour nos jardins et préaux de Manzanares, en sorte que nous puissions nous enorgueillir d'avoir offert la matière à pommeraies et clos de plaisance dignes des plus grands princes de l'Europe pour la gloire et l'agrément de notre roi. » C’est parce qu’il ne prit point d’épouse et n’engendra donc point, passait ses heures en études et recueillement dans ses jardins et chapelles, et fut excellent chrétien, que le duc Ioun fut nommé le Pieux et le Chaste de son vivant.
C’est justement dans les vergers que Jakez le Long avait bâtis et plantés dans le palais de Valence à Manzanares, détruits par les Compagnies sarrasines au service des ducs de Séville pendant la guerre d’Andalousie, et restaurés sous Denez le Troubadour puis délaissés sous Kadoc le Pacificateur avant d’être augmentés de moult tonnelles, pavillons, préaux, ménageries, volières, préaux et herbes et arbres exotiques par le duc Ioun, que ce dernier fut assassiné par trois personnages reçus par lui comme représentants des corporations de la ville et qui, questionnés, avouèrent la préparation de leur crime et donnèrent pour leur maître le nom de Maria la régente, de qui la funeste volonté s’était réalisé et sur son ordre.


Comme l’attentat de la pommeraie, comme il vint à être connu d’abord après la mort du duc Ioun, s’était fait dans le temps que le duc d’Aragon, courroucé de voir le royaume d’Espagne attaqué de tous côtés, réduit et oppressé par cause de la tyrannie de la régente, s’était soulevé contre la maison royale pour lui-même prétendre à la couronne, il fut cause de ce que le duc Pereg son frère, leva ses armées et se déclara pour la maison de Castellon, emportant pour la vengeance du duc Ioun, depuis nommé l’Assassiné et la justice de la cause d’Aragon les comtes de Ségovie et Tolède et ses autres vassaux. Ainsi se fit la Ligue d’Aragon.

 

Le duc Ioun l’Assassiné mourut à trente et sept années, comme son grand-père le comte Denez le Troubadour et le père de ce dernier. Le duc Kadoc le Pacificateur vécut dix années de plus que son père et que son aîné. De toute la race de Valence, c’est, d’aussi loin qu’on puisse le dire, le vicomte Jakez le Long qui vécut le plus d’années.






0 user(s) are reading this topic

0 members, 0 guests, 0 anonymous users