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La Duchesse de Calabre sortait à peine de son lit d'accouchement. Elle venait de mettre au monde son deuxième enfant, un fils, fort et solide, elle l'espérait... Son premier enfant, une fille, avait survécu quelques mois avant de succomber à une fièvre, sa sage femme ducale, et soeur bénédictine en autres missions, lui avait dit que le seigneur avait rappelé en Son sein la toute jeune Comtesse de Squillace, titre accordé communément à l'héritier du trône ducal de Calabre... Son jeune époux en avait été attristé... Mais celle qui en avait le plus souffert c'était bien Sa Grâce Trefin de Squillace, Duchesse de Calabre, elle avait perdu sa mère exactement 2 ans avant, et son père... plus de 6 ans auparavant...
Trefin avait une relation toute particulière avec son père. Il avait conquis par l'amour et la dévotion de ses voisins le trône de la seigneurie de Squillace, en avait prit le nom et avait réussis à travailler pour développer cette terre minuscule entre la puissante Sicile et la grande San Marco. La bonne fortune de son père fût exponentielle lors de la visite du suzerain des Squillaces, la Maison de Naples, aujourd'hui Roi des Deux-Siciles, celui-ci avait plus qu'une confiance aveugle en son père, confiance largement renouvellée et même développée, après les succès militaires de Trefin sur ses voisins.
Après avoir battu San Marco, son Roi et seigneur l'avait gratifié du titre de Duchesse de Calabre, une preuve de confiance et un signal d'engagement toujours plus important pour l'amélioration du prestige de sa maison, pour étendre les terres des Squillaces, mais aussi pour construire un Royaume d'Italie, avec son suzerain et seigneur... Des rêves, elle en a une quantité illimitée...
Elle revoyait, encore le siège qui avait eu lieu quelques jours auparavant, sur les plaines entourées de montagnes ceinturées de blanc neige. La ville entourée d'une palissage bruissait d'une activité sans précédent depuis plusieurs heures alors que les cors des porteurs de drapeaux résonnaient régulièrement et donnait le rythme des pas des deux cent fantassins arborants les couleurs de la maison des Squillaces. Les chefs de régiments criaient les ordres donnés par la Dame sur son fauteuil ; en velours amélioré d'une bonne dizaine de coussins ; positionné en hauteur. La dame montait d'habitude un magnifique étalon calabrais, vif, très nerveux, mais parfaitement équilibré. Mais elle attendait un heureux évènement, elle espérait un fils, un héritier mâle, qui plairait à son peuple et qui pourrait renforcer sa dynestie naissante.
Ses gens d'armes se mettaient en position, les ouvriers qui suivaient commencèrent à installer une large palissage pour protéger les assaillants des attaques extérieures, bloquer les éventuels renforts venus pour aider l'intérieur, et couper les assiégés de tous éventuels ravitaillements, l'intendance suivait, et les archers protégaient les ouvriers. La stratégie essentielle consistait à affamer les défenseurs, pour les obliger à ouvrir les portes de leur cité sans trop de pertes d'un côté comme de l'autre... Parfois il fallait piquer le nid de guêpes pour les démoraliser ou les achever avec des assauts contrôlés...