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[RP] Le Royaume de Saint-Pierre


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#1 Arator

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Posted 08 June 2014 - 02:12 PM

Asylum de Martigny in Foederatis Petrus sanctus


À tout ceux présents et lirons dans le Royaume de Saint-Pierre et ailleurs salut!

Nous Melar de Rome, régent du Royaume de Saint-Pierre et Protecteur du Trône de Saint-Pierre avons répondu favorablement à la demande d'audience de la comtesse Veneg de Martigny. À la suite de cette rencontre et devant la situation vécu par les seigneurs de Bourgogne face aux maisons de France nous avons accepté d'accorder asile en Saint-Pierre à la famille de Martigny. En échange de cette asile, la famille de Martigny aura pour responsabilité de lever et d'entretenir la Garde Bourguignonne au service de Saint-Pierre.

Nous profitons également de la présente pour dénoncer les actes des Français qui ont envahit la Bourgogne sans conditions diplomatiques avec pour unique dessein d'y détruire ses familles et de prendre possession du territoire.

Faict à Rome le vingt-quatre août de l'an de Grâce Mil Cinquante Deux


«Après que le duc eut occupé la Romagne, il trouva que le pays était plein de larcins, de brigandages et d'abus de toutes sortes : il pensa qu'il était nécessaire pour le réduire en paix de lui donner un bon gouvernement. À quoi il proposa messire Remy d'Orque, homme cruel et expéditif. Celui-ci en peu de temps remit le pays en tranquillité et union. Mais ensuite Borgia, estimant qu'une si excessive autorité n'était plus de saison, voulut montrer que, s'il y avait eu quelque cruauté, elle n'était pas venue de sa part, mais de la mauvaise nature du ministre. Prenant là-dessus l'occasion au poil, il le fit un beau matin, à Cesena, mettre en deux morceaux, au millieu de la place, avec un billot de bois et un couteau sanglant près de lui. La férocité de ce spectacle fit le peuple demeurer en même temps content et stupide.» — Niccolò Machiavelli, Le Prince


#2 Edoras

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Posted 08 June 2014 - 08:04 PM

Siège de Grenoble, novembre 1052


Conwoion Ier d'Aspet, depuis sa tente de commandement, regardait les hautes murailles de la ville qu'il souhaitait offrir en cadeau à son principal conseiller, Bob de Rodez "l'Empaleur". Rien ne l'intéressait en Bourgogne : trop loin de Madrid, trop froid. Il admirait pourtant la beauté des montagnes, qui parlaient à son coeur d'enfant des Pyrénées. Il avait soumis la Provence par des "menaces diplomatiques", puis détourné le terrible Brignoles vers l'Italie. Ce dernier suscitait sa méfiance : tous le redoutait et on disait qu'il utilisait la sorcellerie pour fabriquer de l'or. Dès qu'il l'avait su, le roi s'était arrangé pour envoyer le seigneur-sorcier loin, très loin.

Deux missives lui étaient parvenues ce matin.

La première annonçait le décès en bas âge de son deuxième enfant, la petite Iounia. La lettre, écrite des mains de sa belle-fille Aouregan, était encore mouillée de ses pleurs, froissée sur la table. Au moins, sa chère Trefin était encore en vie pour consoler sa mère, Maodanez de Béziers. La dynastie, bien qu'affaiblie, n'était pas en péril : les Espagnes le reconnaissaient encore comme roi et l'unification des seigneuries progressait.
La deuxième lettre était émise par Rome et était tout aussi froissée, mais pour d'autres raisons. Rome se mêlait directement des affaires burgondes et, si ses conseillers approuvaient la décision romaine, Conwoion ne pouvait s'empêcher de bouillir de colère.

Alors comme ça, il n'y avait aucune condition diplomatique, hmm ? Je me demande comment un souverain aussi peu instruit ne s'est pas encore fait renverser.

Conwoion n'était pas très malin, mais ses conseillers et cousins ne manquaient pas de ruse, ce qui permettait au royaume des Espagnes d'être stable. Or, ce soir, il était seul. Madrid était loin, son oncle ne pouvait plus influer sur sa politique. A plus de trente-cinq ans, le monarque avait décidé d'agrandir encore le royaume que lui avait légué son père et son oncle, et que lui-même léguerait à sa fille. Alors, Conwoion Ier convoqua son clerc personnel et lui dicta une lettre qui allait enfin lâcher les forces qui se pressaient dans les ports d'Espagne.

Missive de la Balaguère


De nous, Conwoion Ier d'Aspet, Souverain des duchés des deux Espagnes,
Duc de Toulouse, Souverain des terres de Provence, vicomte de Tarbes,

À tous nos vassaux, vavassaux et nos alliés qui le voudront,


Depuis de longues années, l'unification de l'Espagne vous a privé de terres à conquérir. Notre avancée a été stoppée non pas par un ennemi, mais par la mer. Nous avons tenté, en soutenant la guerre de nos alliés Pyrénéens en Bourgogne, de trouver des terres qui récompenseraient votre loyauté. Mais la bravoure et l'intégrité dont nous ont convaincus les seigneurs locaux nous ont tant impressionné que nous leur avons accordé de se joindre à notre royaume.

Nous avons reçu des propositions d'alliance d'au-delà des mers. Et nous avons accueilli chez nous des seigneurs exilés de leurs terres italiennes. Nous avons également envoyé à plusieurs reprises des invitations officielles à Rome, qui n'a jamais répondu. En peu de mots, voici plusieurs années que le mot Italie vient à nos oreilles et il n'a que trop tardé que nous ne le prononciions nous-même.

Par la présente, j'invite, j'ordonne et j'exhorte les seigneurs des deux Espagnes à se préparer à la plus formidable des campagnes militaires qu'un membre de notre Maison n'eut jamais planifiée. Que chaque castel, tour, bourg ou village laisse se déverser la fine fleur de notre peuple. Que nos ports s'emplissent de soldats. Que la Balaguère, ce vent qui depuis l'Espagne souffle sur les vallées pyrénéennes, vous inspire courage et passion. Que la Tramontane de son souffle glacé pousse vos navires à leur but. Que l'agréable Zéphir berce vos coeurs et rende plus doux les adieux à vos familles.

Puisse Dieu soutenir notre action unificatrice et nous aider à bâtir un empire qui de son imposante stature dissuadera toute guerre contre nos gens.
Que notre étendard de guerre écartelé de gueule, à la croix de Toulouse d'or en un et quatre et au castel d'or en deux et trois, rallie autour de lui tous les seigneurs d'Espagne.


Fait à Grenoble le douze novembre 1052.


Conwoion Ier d'Aspet
Souverain des Espagnes


Serveur Descartes, Maison de Fuentenovilla.
"Nous tenons nos promesses ! Lo que prometimos lo hacemos !"


#3 Scipio

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Posted 08 June 2014 - 09:57 PM

Annonce de la Maison de Dax

De l’exil de la Maison de Martigny


Nous, Drev de Dax, l’Aspic d’Aquitaine, Chef de la Maison de Dax ;
Nous, Fracan de Dax, Duc d’Aquitaine ;

Attendu que la Maison de Barral a mis fin à la guerre qui nous opposait et s’est soumis à notre Maison ;
Attendu que la Maison de Montmélian devrait bientôt céder ou bien tomber ;
Attendu que la Maison de Martigny multiplie les provocations à notre égard ;
Attendu que la Maison de Rome a accordé exil à la Maison de Martigny en tant que Régent du Royaume de Saint Pierre ;
Attendu que de par notre mariage, entre Nous, Drev de Dax et Trestana d’Ortebello issue de la Maison d’Ortebello, détentrice du titre de Roi de Saint Pierre, nous considérons celle-ci comme un allié ;
Attendu que nous prétendons officiellement au titre de Roi de Bourgogne ;

Item, déclarons que la Maison de Martigny n’est plus la bienvenue au sein du Royaume de Bourgogne ;
Item, proposons aux Maisons d’Ortebello et de Rome, que la Maison de Martigny nous cède la totalité de ses terres burgondes, qui seront par la suite partagées avec nos alliés ;
Item, nous engageons à ne perpétrer aucun acte belliqueux envers la Maison de Rome si la Maison de Martigny quitte la Bourgogne et cède ses terres sans résistance ;
Item, affirmons qu’il s’agisse ici du meilleur moyen de ramener le calme au sein du Royaume de Bourgogne ;
Item, voyons en cette proposition le commencement d’un rapprochement étroit entre les Maisons d’Ortebello et de Dax ;

Fait à Grenoble le trente décembre de l’An de Grâce Mil-Cinquante-Deux,

Drev de Dax,
Chef de la Maison de Dax.

Fracan de Dax,
Duc d’Aquitaine.



#4 Leidrade

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Posted 08 June 2014 - 10:29 PM

De nous, Paskweten de Fécamp,
Duc d'Artois et prétendant au royaume de France,

À Melar de Rome, régent du Royaume de Saint-Pierre et Protecteur du Trône de Saint-Pierre et à tous ceux qui les présentes liront,

Etant donné les provocations des maisons de Bourgogne à l'encontre de notre royaume et l’agression de la maison de Martigny face de la maison de Montpensier, cette dernière relevant du royaume de France, Nous, nos ducs de France et nos fidèles féaux avons décidé de faire taire la menace qui pesait à l'orient de notre royaume comme notre devoir nous y obligeait.

Les maisons de Bourgogne qui ont accepté une reddition honorable et rompu ont été traités avec honneur et ont pu conserver leurs terres et possessions. Nul pillage et nulle destruction injustifié n'a été commis. Notre seule volonté a été d'assurer les frontières de nos royaume.

Par conséquent, nous regrettons les rumeurs qui ont pu arriver en Italie sur ce légitime conflit pour la sécurité de nos terres et dénonçons toute tentative d'intervention dans une affaire qui ne regarde que la paix du royaume de France.

Fait à Poligny, le 5 janvier de l'an de grâce mil cinquante-trois

Paskweten de Fécamp
Duc d'Artois



#5 Edoras

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Posted 11 June 2014 - 01:32 PM

Hiver 1054, Alessandria, Italie du Nord.

Conwoion Ier grelottait dans ses habits trempés. Péniblement, il se mit debout et sortit du fleuve Tanaro.
La rage enserrait son coeur. Des négociations avaient débuté avec Ancona, puissant duc du Piémont, pour intégrer ses terres et celles de ses alliés et vassaux dans le royaume des Espagnes. La chose semblait bien engagée et Aspet avait donc renoncé à lancer l'assaut sur Alessandria, préférant l'assiéger en attendant une paix possible.

Mais diriger un empire de cette taille, avec autant de vassaux et alliés, n'était pas toujours chose aisée. Plusieurs fois déjà le roi avait du intervenir en personne pour empecher un grand seigneur, duc ou baron, de s'en prendre à un plus petit, qu'il prennait pour un rebelle. Cette fois, Guéret, Duc de La Marche, avait attaqué directement les terres d'Anconca et appelé Parthenay, Duc du Poitou, à le rejoindre. Anconca avait alors demandé le soutien financier de ses amis et voisins, puis recruté dans l'urgence tout ce que l'Europe comptait de mercenaires disponibles, surtout des cavaliers, en grand nombre. Parthenay et Guéret ne réagirent pas immédiatement et, à Alba, furent balayés par ces malfrats et truands. Profitant de son acquis, Ancona se retourna rapidement vers le Nord et leva le siège d'Alessandria, massacrant les troupes royales déjà affaiblies par la campagne bourguignone, l'approvisionnement difficile et l'hiver rigoureux.

Pour la toute première fois en plus de cinquante ans, les Pyrénéens subirent une franche défaite. Ancona, en habile stratège, profita de ses acquis pour s'emparer de toutes les seigneuries du Piémont qui jadis appartenaient au Bourguignon Montmélian. Il envoya également une offre de paix à Aspet, qui en envoya copie à toute l'Alliance des Pyrénées. Le temps sembla comme suspendu tandis que l'on hésitait entre accepter l'intégration du Piémont sous de nouvelles conditions et le déchirer pour venger l'affront subi. L'Espagne hoqueta et se mit à déverser de nouvelles troupes en cas de nécessité. Les chevaliers royaux quittèrent Madrid pour rejoindre le Toulousain...

Serveur Descartes, Maison de Fuentenovilla.
"Nous tenons nos promesses ! Lo que prometimos lo hacemos !"


#6 Arator

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Posted 02 July 2014 - 05:41 PM


À tout ceux présents et lirons salut!

Nous Melar Ier Roi de Saint-Pierre avons reçu la demande d'asile de la famille de Dax. Bien que conscient de ses ambitions en France, nous avons vu dans sa volonté de quitter le royaume de France un premier pas vers la repentance. Les valeurs de notre Tout Puissant prônent le partage et le pardon. C'est pourquoi nous avons tendu la main à cette famille démunie, comme nous l'avions fait avec celle de Martigny, alors que ce dernier était justement attaqué par ladite famille de Dax. Toutefois la menace de la reine des Deux-Siciles, si nous répondions favorablement à cet asile, nous pousse à revoir notre décision. En effet, notre mission divine n'étant pas imperméable aux interventions terrestres, nous ne désirons pas entrer à nouveau dans un logique de confrontation qui a, tant bien que mal, fini par la Pax Aeterna.

Toutefois, nous aimerions rappeler aux dirigeants du monde que Saint-Pierre est un royaume souverain et qu'il sera toujours accueillit avec amertume toute ingérence dans notre politique interne.

Fait à Rome le 23 octobre de l'an de Grâce Mil Soixante-Seize


«Après que le duc eut occupé la Romagne, il trouva que le pays était plein de larcins, de brigandages et d'abus de toutes sortes : il pensa qu'il était nécessaire pour le réduire en paix de lui donner un bon gouvernement. À quoi il proposa messire Remy d'Orque, homme cruel et expéditif. Celui-ci en peu de temps remit le pays en tranquillité et union. Mais ensuite Borgia, estimant qu'une si excessive autorité n'était plus de saison, voulut montrer que, s'il y avait eu quelque cruauté, elle n'était pas venue de sa part, mais de la mauvaise nature du ministre. Prenant là-dessus l'occasion au poil, il le fit un beau matin, à Cesena, mettre en deux morceaux, au millieu de la place, avec un billot de bois et un couteau sanglant près de lui. La férocité de ce spectacle fit le peuple demeurer en même temps content et stupide.» — Niccolò Machiavelli, Le Prince





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