Printemps 1242, tous les plus grands royaumes d'Europes sont créés depuis plusieurs décennies, même l'Espagne est parfaitement organisée alors que le siècle dernier sa famille avait détruit la couronne de cette derniere. Jagu 1er de Pontcroix était là, au sommet de ses remparts de sa ville de Fontanis, pensif, comme toujours, pensant à de grands projets pour la France. Mais avant un royaume puissant, il faut un royaume. Il n'y avait plus de traces de fleurs de Lys depuis la chute de la famille de Bretagne. La France n'était qu'une confédération de duché sans chef apparent, certes de grandes familles avaient mains mises sur de grandes parties mais aucun chef, aucun berger.
Il décida alors d'inviter tous les ducs français dans la foret de Fontainebleau, domaine de sa seigneurie. Au fond de cette foret se trouvait une petite bâtisse, un château de campagne, loin de tout. Il les invita pour fêter la Pâques, mais aussi et surtout pour le royaume de France. Il fit venir pour son banquet un met de chaque duché, le vin venait d'Aquitaine, l'entrée quand à elle, était une délicieuse quiche venue de Blois, le plat lui fut commandé en Bourgogne, un ravissant bœuf bourguignon accompagné d'un gratin d'endive flamand, pour le dessert, ses amis bretons régalaient. Et ce fut ainsi pour les 13 duchés de France. Les premiers ducs arrivèrent vint Servan, le duc de Bourgogne, Lizaig de Caen, ravissante duchesse de Toulouse ou encore la sublime Charleza de Champagne, et ainsi tous était là. Il les accueillait plus chaleureusement les uns que les autres, en descendant de leur magnifique carrosse. Mais il manquait deux ducs, et Jagu avait tout prévu, les deux manquant étaient les deux candidats : Mehen 1er de Lambale, Duc d'Anjou ainsi que Servan 1er de Beauvais, Duc d'Artois. Les deux carrosses arrivèrent en même temps, des deux chemins opposés. Tout était synchronisé, parfaitement, la descente était gracieuse, et la marche assurée et légère. Il se croisèrent et se saluèrent chaleureusement afin d'entrer en même temps dans le château.
Ainsi le banquet commença, et déroula superbement, quelques serviteurs manquèrent d'être égorgés pour avoir renversé du vin sur les fourrures des serviteurs mais à cette exception tout allait bien. Les 13 ducs étaient répartis, 6 de chaque cotés et lui en bout de table et trônait en maître au dessus d'une immense cheminée; une main d'or au dessus de la place du duc de Blois, cette derniere tenait 3 sceptres représentant chacun un ordre de la société Française. Il se leva, demanda à ses serviteurs de verrouiller toutes les issues, de lui apporter une sublime caisse couverte de fleur de lys qu'il posa sur la table et aussi de ne rouvrir les portes que sur ordre du roi ainsi il commença son discours :
Mes Amis ! Bretons, Normands, Flamands, Artevins, Champenois, Bourguignon, Aquitain ou Poitevin, nous sommes ici pour célébrer cette fête, que l'on nomme la Pâques, mais comme vous le savez aussi, nous sommes ici pour nommer un roi, qui nous guidera dans cet age de trouble et encore après. Il se mit alors debout sur la table, brandit sa paume et s'exclama Levez tous la main et Répétez après moi :
Nous jurons, sur notre honneur et avec la grâce de Dieu,
La phrase résonna dans la pièce
De ne jamais nous séparer, que nous ne sortirons pas jusqu'à ce que royaume fût établi, affermi par des fondements solides et que nous ayons voué nos corps, nos âmes et dévoué tout notre être à un roi de France. Que cette assemblée soit bénie si cette couronne trouve propriétaire, que nos familles soient maudites si nous ne trouvons pas.
Ainsi les ducs répétèrent mot pour mot ce serment, nommé plus tard Le Serment de la Main D'Or.
Jagu se ressaya et commença :
Désormais nous pouvons commencer, nous avons pour l'instant deux candidats et prétendants aux royaumes de France, vous les connaissez forcement, il y a bien sur le duc Angevin Mehen et Servan l'Artevin. Il laissa un long silence et dit Mais peut-être que l'un d'entre nous voudrait se manifester afin de révéler un autre prétendant ? Qui sait ? Ce mot raisonna un bon moment dans cette pièce ne laissant place qu'au prochain D'accord, vous aurez tout le temps de vous manifester plus tard bien sur. Mais en attendant, laissons nos amis candidats parler.
Il se ressaya et laissa ses compères parler sans désigner personne, pour voir qui aurait le plus de vivacité d'esprit et de courage de prendre la parole en premier ou alors attendre un hésitant qui voulait se présenter. Il prit sa coupe de vin Aquitain qu'il sirota durant ce silence.