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[Lessa]

Royaume de Bourgogne, conseil des seigneurs de Burgondie.

 

Année de grâce 1221.

 

Entre bons vins et bonnes chaires, entres deux micro-champs de batailles, les seigneurs de Bourgogne se retrouvent afin de discuter d'une nouvelle dont, à vrai dire..; Ils ne sont guère étonnée. La déclaration de guerre du royaume d'Italie contre le Roi de Germanie. 
A peine le conseil lancé, qu'une missive parvint ... Laissant dubitative la maison de Dôle. Suzerain qui ne tarda pas à lever la voie. 

- Mes seigneurs, mes amis et alliés. Je connais vos caractères, vos affinités ... Je connais par dessus tout votre loyauté. Je vous demanderais donc, non..; J'exige et j'ordonne qu'aucun de vous ne prenne part à ce conflit dans l'immédiat. 
 

Une légère pose avant que la voie se lève a nouveau.

- J'invite l'Italie et son roi le seigneur de Ravenne à reprendre contact avec moi en toute amitié, je lance la même invitation au roi de Germanie le seigneur de Misnie. Que cela soit porté a chacun d'eux.

Roi fronçant les sourcils
 

- Il va sans dire que nous n'autorisons aucun passage d'armées par nos terres, que les belligérants les contournent. Qu'ils viennent de France, d'Espagne, du Portugal ou d'on ne sais ou nul n'est autorisé à passer par les terres situées en Bourgogne.

[June]

Un conseil réunissant la Reine de Bourgogne et ses vassaux, une première en fait, vu la jeunesse de leur royaume. Le duc de Vienne était positivement ravi du chemin parcouru depuis la défection du précédent roi et c'est de bonne humeur qu'il s'était installé autour de cette table en compagnie des autres nobles.

 

Sa bonne humeur monta encore d'un cran quand il entendit l'annonce de la guerre entre son vieil ennemi la Germanie et son pays d'origine, l'Italie. Après tout, il était un Ventimiglia, même si cette affiliation provenait d’aïeuls depuis longtemps disparus. La haine des germains était transmise de génération en génération sans jamais faiblir, attendant l'occasion de leur faire payer l'attaque purement gratuite sur les villes dont son aïeule avait fait cadeau au Comte de Gênes, espérant ainsi apaiser la tourmente qui régnait alors sur la Bourgogne et l'Italie.

 

Allait-il enfin pouvoir sortir son épée et mener ses troupes contre cet ennemi ancestral ?

 

La montée d'adrénaline fut de courte durée car l'annonce suivante fut un ordre, pire qu'une douche froide sous un soleil de plomb. Comment ? Pas taper ? Même pas un petit peu ?

 

- Majesté, j'entends bien, pas de passage... Mais...

 

Coup d’œil rapide aux ducs et comtes présents. Certains avait l'air angoissé, d'autres, le visage fermé, semblaient déjà établir des plans... Les nobles bourguignons étaient, certes, unis derrière leur Reine, mais entre eux, il en allait tout autrement, tant les opinions quant à la politique extérieure divergeaient. Il reprit, le sourire en coin, caressant distraitement le pommeau de son épée :

 

Mais si un germain s'avisait de, hum... Disons... Se tromper de route pour contourner nos frontières ?

[Lessa]

Le caractère belliqueux du seigneur de Vienne n'est un secret pour personne, la haine ancestrale de sa famille à l'encontre des germains non plus. Et la petite lueur dans son regard, ce petit sourire en coin ravie... la reine ne peut s’empêcher de sourire à cela. Bien vite pourtant le sérieux revient.

- Je sais et comprend votre rancœur à l'encontre de la Germanie, je sais aussi que dans un passé lointain votre famille était l'ennemi de la mienne. Par peur ? Par pure folie destructrice de l'ancien roi ? Je ne sais... Je m'en moque royalement, et le mot sied parfaitement. Je vous sais loyale, capable de discernement, un homme d'arme qui ne faiblira jamais devant nos ennemis... Sachez que ma famille dans le passé n'a pas pris les armes aux cotés des germains il y a des décennies pour une simple raison mon amitié pour certains Italiens, pour de simple parole d'une famille qui devant Dieu est liée a la mienne par des liens forts... Le seigneur de Gènes. Seigneurs qui m'ont assurée que je vous apprécierais... Que je devrais vous parler. La chose alors qui m'a retenue, et j'avoue le regretter était ma haine a l'encontre de cette fameuse alliance comprenant l'ancien Roi... 

La diatribe est longue et se poursuit. 

- A cette époque, j'ai donné avec plaisir une seigneurie au seigneur d'Arles pour qu'il ne soit pas décimé par cette alliance dont votre famille etait partie intégrante. Les germains sont venu nous aider... Attaque purement gratuite ? Qui a t'il de gratuit quant on s'unit contre un despote et ceux qui le soutiennent ? 

La reine laisse ses mots en suspens quelques instants.

 

- Aujourd'hui, les choses ont changé. L'ancienne famille royale est destituée, nous Burgondes reprenons nos terres, nous ne sommes pas responsables des folies perpétuées par le passé. Aujourd'hui je reconnais et approuve que l'Italie et son roi souhaite que les domaines Italiens soient Italiens ou a leurs alliés car c'est ma volonté aussi en Bourgogne. Notre volonté... Si je ne souhaite nous voir entrer dans ce conflit immédiatement... c'est que je veux en connaitre les causes éxactes. Les avis de chacun des parti car si mon amitié va envers Ravenne... J'apprécie grandement Misnie. Aujourd'hui regardez nous.... jadis ennemis ou inconnus les uns des autres nous avons ensemble construit ce royaume. Il est a notre image et je suis persuadée que de grandes choses nous attendent... choses que nous feront ensemble. Chacun de vous m'est cher, vos avis me sont important a tous... Je vous sait tous capable de faire taire vos sentiments pour apprendre... construire ou détruire .... pour la grandeur de la Bourgogne.

Un sourire pour son Duc qu'elle apprécie grandement.

- Mais ... pour répondre a votre question, si un Germain venait a contourner nos positions et a se perdre sur nos terres, vous aurez l'autorisation d'anéantir son armée. De même en est il pour les armées Italiennes... Et ceci est valable pour toute armée étrangère à la Bourgogne.

[Zantoklaw]

Au conseil de Burgondie, le vieux Jaoua d'Arles était perdu dans ses pensées. Il se remémorait les heures les plus sombres de la seigneurie d'Arles alors qu'il n'était qu'un petit enfant. Il revoyait son père qui venait juste de recevoir un pli provenant du lointain duché de Burgondie, à l'autre bout de la Bourgogne. Il s'attendait à recevoir de rassurantes nouvelles du nord où le duc devait envoyer ses forces combattre celles de Savoie menées par Chambéry. Arles venait de déclarer la guerre au duc de Toulouse et ses propres troupes assiégeaient déjà Nîmes.

 

Il avait alors assisté à cette scène où son père pâlissait à la lecture du parchemin et tombait littéralement dans un fauteuil en bois en prononçant ce seul mot:

 

- Trahison!

 

Il sut plus tard que le duc de Burgondie avait juré fidélité au duc de Savoie. Arles était restée seule face à une coalition regroupant le duché de Toulouse, le reste de la Burgundie et l'Italie.

 

Sa voix devait se faire entendre en faveur de ceux qui avaient permis à la seigneurie d'Arles d'abord de survivre, puis de prospérer.

 

- La Burgondie a été un chaos indescriptible pendant un siècle. Je rend grâce à la France et plus particulièrement à son ancien roi, le Duc de Bretagne, ainsi qu'aux Ducs de la Marche et du Poitou pour avoir défendu ma seigneurie alors qu'elle était menacée de toute part. Je rend grâce à la Germanie et à son Roi ainsi qu'au Danemark pour m'avoir aidé à faire tomber le tyran Savoyard.

 

Etouffé par l'émotion, Jaoua marqua une pause pour reprendre son souffle. Il se redressa pour continuer son discours.

 

- Mais je remercie en tout premier lieu la famille de Dole sans qui tout cela n'aurait pas été possible. Car c'est d'elle qu'est venue la première lumière dans un océan de ténèbres, une vague lueur d'espoir lorsqu'elle me fit don de la seigneurie de Lausanne. Et ce n'est que justice si son représentant actuel, Ewen de Dole, est aujourd'hui sur le trône de Burgondie.