Le 31 décembre de l'an de grace 1176.
le majestueux Ivi de Tauste, roi de la sainte Espagne, s'approcha de Guidasse de Valladolid qui mit tant bien que mal un genou à terre accusant le coup de ses 61 ans bien sonnés.
- Relevez vous très chère vicomtesse
- merci sire, vous êtes trop aimable avec la femme agée que je suis devenu
- vous m'avez connu étant encore enfant très chère vicomtesse et il est normal que je respecte celle qui a été comme une mère pour moi. D’ailleurs, en remerciement des services que la famille Valladolid a fourni à l'Espagne et étant fort occupée ces derniers temps, j'ai décidé de vous donnez la charge d'un des postes à mon nouveau conseil des ministres
- Moi Sire ? mais pourquoi donc ?
- la famille Valladolid a depuis plusieurs années cultivé les rapports avec plusieurs maisons étrangères des autres pays d'Europe, je reconnais que parfois ses ingérences étaient malvenus, notamment en Germanie, mais il s'avère que beaucoup de maisons étrangères reconnaissent votre maison comme un interlocuteur de l'Espagne et que vous avez même été contacté par deux représentants du Sud et du Nord de la France pour connaître notre position officielle sur le conflit qui déchire leur pays
- j'ai en effet eu cet honneur, mais je n'ai fait que mon devoir
- eh je souhaite que vous continuiez à le faire, c'est pourquoi je vous nomme officiellement à ce poste
- mais sire, je suis déjà âgée et si je devais mourir, cela ferait de moi une piètre ministre n'est il pas ?
- c'est pourquoi la charge ne vous incombe pas seulement à vous mais aussi à vos descendants
Guidasse leva les yeux et regarda le roi les yeux dans les yeux
- mais sire ?
- il n'y a pas de mais, je n'accepterais aucun "non" comme réponse !
- Bien, je ferais ce que la couronne d’Espagne m'ordonne alors
Elle se releva, réajusta sa robe de cérémonie
- puis-je me retirer sire ?
- bien sur, vous avez énormément de travail qui vous attend, il montra une pile de parchemins sur le coin du bureau, ne repartez pas les mains vides à Valladolid ma chère
Guidasse prit les parchemins puis après avoir fait une révérence au roi, repris la route, en effet, du travail l'attendait...