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[Scipio]

La guerre de Bourgogne avait touché à sa fin, si la Maison de Barral s’était soumis assez rapidement, suivie de la Maison de Montpensier, les discussions furent longues entre le nouveau chef de la Maison de Dax, Jakez, et la Comtesse de Chambéry de la Maison de Montmélian. Néanmoins un accord fut trouvé et la cérémonie d’hommage eut lieu. La guerre était terminée, elle fut longue, la Maison de Dax règnerait désormais sur la Bourgogne.

Jakez de Dax était un peu plus raisonné que son père, Drev de Dax, que ses ennemis avaient dénommés le Serpent, ce que celui-ci reprit sous la forme de l’Aspic d’Aquitaine. Ainsi, dès la guerre finie, malgré les conflits qui avaient pu opposer les différentes maisons, il avait tout de suite fait imposer dans sa maison que l’on considère dès à présent les seigneurs de Bourgogne comme des alliés à part entière et que ceux-ci devaient bénéficier de leur entière confiance.

A peine la paix installée en Bourgogne, le fourbe de Brignoles, s’étant accoquiner avec un italien, décida de déclarer la guerre à l’alliance des Pyrénées, la guerre fut longue, de lourdes pertes furent essuyées par la Maison de Dax, mais celle-ci renouvela très rapidement ses soldats, peu à peu le sorcier de Brignoles commençaient à se fatiguer et en l’an 1063 il décida de se retirer, par quelques manipulations espagnoles, les terres revint à Toro.

Le problème provençal désormais réglé, Jakez de Dax désormais Duc de Savoie, celui-ci comptait se venger de l’italien Ancona qui lui avait déclaré la guerre et sans qui la fourberie de Brignoles n’aurait été possible. Néanmoins voilà qu’une intrusion dans son royaume venait de lui être signalée par la Comtesse d’Annecy. Alors que celle-ci s’apprêtait à reprendre sa terre de Gruyères, voici que son ancien vassal, Entremont, venait de céder celle-ci à une maison allemande, ce qui ne pouvait être toléré.

Après une longue discussion avec sa vassale, le Duc de Savoie et future Roi de Bourgogne décida de tirer les conséquences de tout cela et de prendre les décisions qui s’imposaient. La Maison allemande serait expulsée de Bourgogne et sa souveraineté sur le Royaume de Bourgogne se devait d’être réaffirmée. C’est pourquoi en ce début de l’an mil-soixante-quatre Jakez décida de faire une annonce à l’ensemble du monde connu.

Au nom du Seigneur.

Nous, Jakez de Dax, Duc de Savoie ;
A tous présents et advenir salut !

Attendu que le Royaume de Bourgogne est désormais en paix ;
Attendu qu’une entente règne entre Nous et les principaux seigneurs burgondes ;
Attendu que les Duchés de Savoie, de Vienne et de Provence sont désormais sous notre contrôle ;
Attendu que seigneurie de Gruyères, propriété de notre vassale, la Maison de Martigny, fut dérobée par la Maison de Lucerne ;
Attendu que Nous sommes le seul prétendant légitime au Royaume de Bourgogne ;

Item, rappelons à tous que nul ne saurait contester notre légitimité sur le trône de Bourgogne ;
Item, rappelons que Nous ne saurions tolérer aucune intrusion en notre royaume ;
Item, déclarons que toute intrusion non avenue au sein du Royaume de Bourgogne sera sévèrement réprimée ;
Item, décidons qu’une maison étrangère ne saurait obtenir de terres burgondes, que ce soit par la guerre ou par le droit, sans que nous ne l’ayons acquiescé ;
Item, invitons la Maison de Lucerne à quitter le Royaume de Bourgogne sans quoi nous l’expulserons nous-même ;
Item, déclarons que le Duché des Burgondes ne saurait échapper à notre autorité ainsi il est de notre volonté que d’installer celle-ci en ce Duché ;
Item, invitons nos vassaux à se joindre à nous afin de civiliser le Duché des Burgondes ;

Fait à Dié le dix-neuvième jour de janvier de l’an MLXIV,

Jakez de Dax,
Duc de Savoie,
Prétendant légitime au trône de Bourgogne.

Annonce faite, le Duc de Savoie n’attendit alors pas, il fit lever le camp et se dirigea alors ainsi que ses soldats aux portes de la seigneurie de Gruyères.

[Malfor]

La comtesse d'Annecy soupirait encore : Ils me trouent le gruyère ces Schnitzellandais! faisait t'elle en déclaration officielle au prétendant au trône de Bourgogne.
Si mon père était encore vivant, il les mettrait tous à la mine!!!
Elle regardait, p'tite femme, par dessus les épaules de son écuyer, seul homme autorisé à lui sourire. Son pleutre de mari, embourgeoisé local, n'avait pas d'or à offrir, traînant les tavernes à chercher des "mercos" au rabais.
Elle rageait des histoires familiales et des dissensions utérino-bourguignonnes. A force de se bouffer le nez on va finir par se faire manger tout cru par des trous!..
Elle écoutait l'annonce lue du Duc de Savoie, retenant sa colère, expirant fortemement.
Alors qu'elle accompagnait le Duc sur le chemin de sa honte, le prévenant que les Lucerniens étaient des fourbes et qu'ils iraient jusqu'au bout de l'irréparable, elle lui glisse dans le creux de l'oreille:
Rendez-nous nos fils, rendez-nous notre honneur et vous aurez plus de 4000 hommes dressés d'un seul chef.

[Rantaures]

Le serpent était mort. C'était à présent son fils le chef de famille, et comme elle se le devait en tant que vassale, la Comtesse lui était fidèle. Bien qu'elle ait été surprise que le prétendant au trône de Bourgogne ait revendiqué le titre de Duc de Savoie. Titre qu'elle pensait lui être destiné.
Elle avait d'ailleurs fait montre de sa fidélité à de nombreuses reprises depuis sa reddition.
Elle se trouvait non loin de la Comtesse d'Annecy lorsque le Duc fit son annonce. Elle acquiesça à ses propos. Ses armées étaient à ses ordres. Tout en regardant avec attention son amie, qui semblait glisser quelques mots à l'oreille du Duc.