In nomine Domini
Restauration du trône de Saint-Pierre & de l'évêché de Rome.
Je, Segal Ier, roi du Latium, protecteur des États de l'Église,
Soucieux de répondre aux aspirations des peuples qui sont les miens, d'honorer et restaurer la mémoire de mon lointain prédécesseur et aïeul le très grand, très puissant et très pieux empereur Constantin, lequel fit Donation à Notre Sainte Mère Église de ses possessions latines, et considérant la vacance à la tête de cette dernière durant toutes les décennies de troubles que l'Europe a pu connaître, je veux, j'invite et j'ordonne, que les prélats du clergé latin se réunissent en conclave dans la Chapelle Iago, sise en ma bonne cité de Orbetello, afin d'élire et reconnaître le nouvel évêque de Rome, grand pontife, chef de la chrétienté.
Adoncques seront réunis ;
- Le très noble Melar de Rome, évêque de Civira Castellana, de la Maison de Rome.
- Le très noble Ifig de Ponteconvo, évêque de Ponteconvo, de la Maison de Ponteconvo.
- Le très noble Derog de Sora, évêque de Benevento, de la Maison de Benevento.
À charge au nouveau souverain pontife de restaurer la puissance de l'Église et de réorganiser le clergé. Je, Segal Ier, et mes successeurs après moi, mettrai à la disposition du futur souverain pontife mes armées, mes revenus et mes biens, afin de l'assister dans la harassante mission de rétablir l'autorité de Notre Sainte Mère Église en Europe, pour châtier partout ou il le faudra ceux qui voudraient sottement tenter de s'opposer à la volonté du Seigneur.
{RP} Restauration du trône de Saint-Pierre
#1
Posted 17 May 2014 - 11:28 AM
#2
Posted 17 May 2014 - 01:39 PM
« Deus, dona mihi serenitatem accipere res quae non possum mutare,
fortitudinem mutare quae possum,
atque sapientiam differentiam cognoscere. Amen. »
«Après que le duc eut occupé la Romagne, il trouva que le pays était plein de larcins, de brigandages et d'abus de toutes sortes : il pensa qu'il était nécessaire pour le réduire en paix de lui donner un bon gouvernement. À quoi il proposa messire Remy d'Orque, homme cruel et expéditif. Celui-ci en peu de temps remit le pays en tranquillité et union. Mais ensuite Borgia, estimant qu'une si excessive autorité n'était plus de saison, voulut montrer que, s'il y avait eu quelque cruauté, elle n'était pas venue de sa part, mais de la mauvaise nature du ministre. Prenant là-dessus l'occasion au poil, il le fit un beau matin, à Cesena, mettre en deux morceaux, au millieu de la place, avec un billot de bois et un couteau sanglant près de lui. La férocité de ce spectacle fit le peuple demeurer en même temps content et stupide.» — Niccolò Machiavelli, Le Prince
#3
Posted 18 May 2014 - 10:48 AM
Depuis qu'il était pupille du Seigneur de Benevento, Derog inspirait plus de respect, avait plus d'impact sur les gens des environs. Avoir une chance de rencontrer le roi sur ses terres était un réel honneur, et celui-ci, accompagné de quelques cavaliers, fit bonne route, évitant de près ou de loin les endroits dangereux: des terres hérétiques aux brigands de chemins qui, pour lui, étaient les mêmes personnes.
Il pénétra dans l'église et se signa, à l'accoutûmée, et marmonna quelques mots. Il croisa son homologue romain, et lui accorda un bref signe de tête. Monseigneur était ravi, même par ces temps de troubles, qui étaient propres à l'âme humaine. Cependant, les trois hommes d'église les souveraient tous. Tous autant qu'il étaient.
#4
Posted 18 May 2014 - 11:37 AM
- « Ravie de vous voir Votre Éminance malgré les troubles que nous vivons. La route s'est bien passée? »
Il ne manquait plus que l'Évêque de Ponteconvo pour pouvoir débuter ce conclave. Melar se remémorait les guerres italiennes qui faisaient rage il y a à peine quelques années encore et espérait que ce conclave se concluerait par une paix durable pour Saint-Pierre. Toutefois, il s'avait que ce conclave, s'il se déroulait mal, pourrait raviver certaines tensions qui malgré les efforts du nouveau Roi, semblaient encore palpables.
[HRP: Pour le déroulement du conclave, évidament que les cardinaux vont chercher à vendre leurs mérites, mais il faut faire attention à un détail : faire campagne pour la papauté est un péché passible d'excommunication, c'est de la simonie. Le pape Benoît IX a d'ailleurs été excommunié pour ça en 1048. C'est ce qui selon-moi fait la beauté d'une élection pontificale, la campagne est subtile, mais tout de même présente.]
«Après que le duc eut occupé la Romagne, il trouva que le pays était plein de larcins, de brigandages et d'abus de toutes sortes : il pensa qu'il était nécessaire pour le réduire en paix de lui donner un bon gouvernement. À quoi il proposa messire Remy d'Orque, homme cruel et expéditif. Celui-ci en peu de temps remit le pays en tranquillité et union. Mais ensuite Borgia, estimant qu'une si excessive autorité n'était plus de saison, voulut montrer que, s'il y avait eu quelque cruauté, elle n'était pas venue de sa part, mais de la mauvaise nature du ministre. Prenant là-dessus l'occasion au poil, il le fit un beau matin, à Cesena, mettre en deux morceaux, au millieu de la place, avec un billot de bois et un couteau sanglant près de lui. La férocité de ce spectacle fit le peuple demeurer en même temps content et stupide.» — Niccolò Machiavelli, Le Prince
#5
Posted 18 May 2014 - 09:22 PM
Ifig était arrivé de Ponteconvo le soir même, il s'était dirigé à l'endroit indiqué par Orbetello pour que les prélats nommés puissent se réunir.
Il ne connaissait les clercs voisins que de réputation et avait quelque admiration pour eux, ils étaient quelques peu plus vieux que lui mais cela n'enlevait en rien le crédit que l'on pourrait accorder à ce jeune et dynamique évêque qu'était Ifig de Ponteconvo.
"Salve !
Ifig Episcopus de Ponteconvo, ravi de vous rencontrer Messeigneurs.
La route fût bonne oui, longue ... Néanmoins moins que pour notre cher évêque de Benevent mais assez pour que je ne veuille pas faire le retour de suite."
#6
Posted 19 May 2014 - 11:20 AM
« - Vos Éminences, avant de procéder à l'élection du prochain pape, que diriez-vous si nous discutions un peu de comment nous entrevoyons l'avenir de notre Sainte-Mère l'Église au courant du prochain pontificat? Il est de mon avis que de notre prochain souverain pontife devra faire face à de nombreux défis. D'abord, il devra veiller au maintien et au renforcement de l'unité des familles de Saint-Pierre. L'Italie centrale s'est trop longtemps entredéchiré et il nous faudra un Saint-Pierre fort pour faire face aux nombreux défis qui nous attend. Je crois également que notre Saint-Mère l'Église devra étendre son influence plus largement au sein de l'Europe. Les enjeux diplomatiques vont devenir de plus en plus majeurs et il nous faudra des institutions fortes pour montrer au reste de l'Europe que l'évêque de Rome demeure le chef de l'Église et que jamais cela soit remis en doute. Croyez-vous qu'il serait bénéfique pour l'Église d'élargir le Sacré Collège des Cardinaux à d'autres familles italiennes une fois le pape élu? »
«Après que le duc eut occupé la Romagne, il trouva que le pays était plein de larcins, de brigandages et d'abus de toutes sortes : il pensa qu'il était nécessaire pour le réduire en paix de lui donner un bon gouvernement. À quoi il proposa messire Remy d'Orque, homme cruel et expéditif. Celui-ci en peu de temps remit le pays en tranquillité et union. Mais ensuite Borgia, estimant qu'une si excessive autorité n'était plus de saison, voulut montrer que, s'il y avait eu quelque cruauté, elle n'était pas venue de sa part, mais de la mauvaise nature du ministre. Prenant là-dessus l'occasion au poil, il le fit un beau matin, à Cesena, mettre en deux morceaux, au millieu de la place, avec un billot de bois et un couteau sanglant près de lui. La férocité de ce spectacle fit le peuple demeurer en même temps content et stupide.» — Niccolò Machiavelli, Le Prince
#7
Posted 20 May 2014 - 08:34 AM
Segal - Palazzo Orbetello
Segal regarda s'avancer vers lui le jeune évêque d'Orbetello, Paskwiten, son neveu. Le jeune homme, très prestigieux et populaire auprès des petites gens, s'était attiré de ce fait la jalousie du roi vieillissant qui, bien qu'il soit évêque du royaume, ne l'avait pas convié au conclave. Bien qu'il aurait fort facilement pu l'imposer, d'ailleurs, comment les autres évêques du royaume auraient-ils pu supporter la présence d'un parent du roi lors de l'élection du pontife ? Paskwiten n'aurait-il pas usé de son lien de parenté et de sa prédominence dans la paroisse, capitale de son diocèse, pour se faire élire ? La chrétienté aurait alors vu d'un fort mauvais œil la présence d'un Orbetello sur le trône pontifical, et Segal lui-même aurait détesté avoir pour guide spirituel son propre neveu. Cependant, il ne pourrait pas éternellement brider l'ambition débordante du jeune homme, et il lui était impossible de totalement rompre ses liens avec lui.
- Quoi encore, l'évêque ? L'évêque de Rome est enfin élu ?
- Pas encore, sire. Mes frères les évêques du royaume commencent à peine à se réunir. Y-a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire pour influencer les votes dans telle ou telle direction ?
- Et avec quoi ? De l'or, des terres ? J'en ai plus besoin que de désigner moi-même le futur pontife. Puis j'ai déjà assez arrosé leurs Maisons de titres. Si tu n'as rien à m'apprendre, va, et rapporte-moi tout ce que tu apprends sur le déroulement des évènements.
#8
Posted 20 May 2014 - 01:15 PM
-Votre Eminence. Je pense que nous avons tous les mêmes ambitions, concernant le rétablissement de notre foi. Bien sûr, l'étendre, nommer des prêtres, des évêques, des inquisiteurs. Et pourquoi pas même, lancer des croisades? Après tout, je n'ai pas vu une once de foi évidente dans les dires de nos voisins. Nous pourrions restaurer cette foi, si chère à notre coeur, et à l'Homme. Dieu saura leur pardonner. Il marqua une pause, et s'assied. Le temps presse. Nous n'avons pas le temps pour un débat qui pourrait durer des jours, des mois, des années ! Il faut, pour entreprendre quoique ce soit, nommer notre Saint Père. Aujourd'hui, icelieu.
#9
Posted 20 May 2014 - 01:51 PM
Ils n'étaient que trois et devaient prendre la décision de nommer celui qui serait le futur de l'église catholique. Celui qui redonnerai à Saint-Pierre, à l'Italie puis au reste du monde la Foi en Dieu. Dieu n'avait pas disparu de tous les cœurs et d'ailleurs beaucoup devaient encore se considérer catholiques plus par habitude et tradition que par foi réelle mais les faits étaient là, aujourd'hui, la période trouble que vivait l’Europe emplissait de noirceur le cœur des hommes, ils ne voyaient plus la lumière, l'image de leur guide avait disparue de leurs pensées.
Le jeune évêque se leva et prit la parole à son tour.
Messeigneurs ...
Vous avez tous deux raison à votre manière.
Il va nous falloir, tous ensemble, rétablir la Foi en notre Seigneur.
Nos familles, bien que je n'approuve pas toujours la façon dont les choses ont étaient réalisées, ont réussi à unir l'Italie centrale. le Royaume de Saint-Pierre leur doit sa renaissance et aujourd'hui le Roi nous charge d'une mission encore plus importante que ce qui fut réalisé il y a des années. Unir dans la foi, les Hommes.
Ne nous voilons pas la face. La mission est difficile, Prendra du temps, ne sera jamais totalement gagnée, le malin aime à envahir le cœur des Hommes et son œuvre à bien failli coûter la destruction de l'Italie il y a quelques années encore mais au delà de nos frontières, de nos châteaux, de nos églises, l'on me rapporte que des peuples encore de nos jours réalisent des sacrifices à la gloire de leurs faux dieux, que des sectes qui hier encore agissaient dans l'ombre tentent de s'étendre. Comme Pierre, nous devons unir et réunir, nous devons imposer à nouveau, ici, à Saint-Pierre, à Rome, le Siège de notre Église. Nous avons ce qu'il n'avait pas, un Roi qui le soutient, un protecteur.
Et nous avons notre Foi.
Alors ne tardons pas ou Dieu, son fils et nous même nous nous ne serons bientôt plus qu'un souvenir, que des mots sur des tombes et des églises bientôt pillées par les barbares ignorants, des paiens, des hérétiques.
Il observa un instant en silence le visage des deux évêques présents. ils étaient convaincu du bien fondé de leur action, de leurs ambitions, tous trois devaient maintenant s'entendre sur celui qui les mènerai.
#10
Posted 20 May 2014 - 04:24 PM
— Allons mes frères cardinaux, l'impatience est chose des Princes de l'État et non celle des Princes de l'Église. Tout comme vous je réalise l'urgence d'unir les hommes au sein de la Chrétienneté, seule vraie religion qui devrait être tolérée. Toutefois, un pontificat est long et je crois que nous devons miser sur les qualités du prochain souverain pontife davantage que sur la rapidité de sa nomination. Comme l'a dit le cardinal de Ponteconvo, à la différence de Pierre, nous avons un roi et un protecteur. Ce dernier fait en sorte que l'intégrité territorial de notre bien aimé Saint-Pierre est préservé, ce qui nous donne le temps de choisir le bon candidat. En le nommant à la hâte, je dois vous admettre que je ne sais trop où porter mon choix, mais si vous insistez absolument, Dieu me guidera.
«Après que le duc eut occupé la Romagne, il trouva que le pays était plein de larcins, de brigandages et d'abus de toutes sortes : il pensa qu'il était nécessaire pour le réduire en paix de lui donner un bon gouvernement. À quoi il proposa messire Remy d'Orque, homme cruel et expéditif. Celui-ci en peu de temps remit le pays en tranquillité et union. Mais ensuite Borgia, estimant qu'une si excessive autorité n'était plus de saison, voulut montrer que, s'il y avait eu quelque cruauté, elle n'était pas venue de sa part, mais de la mauvaise nature du ministre. Prenant là-dessus l'occasion au poil, il le fit un beau matin, à Cesena, mettre en deux morceaux, au millieu de la place, avec un billot de bois et un couteau sanglant près de lui. La férocité de ce spectacle fit le peuple demeurer en même temps content et stupide.» — Niccolò Machiavelli, Le Prince
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