Seigneurie de Pembroke, 1103
Le vent soufflait sur les côtes comme elle a toujours fait depuis des millénaires. Près de la mer, sur le haut des falaises majestueuses les vagues remplissaient l‘air du bruit de leur fracassement brutal tendis que les moutons mangeaient l‘herbe grasse de ces terres à leur bon gré. Dans les airs des mouettes planaient, observant l‘eau en attendant patiemment qu‘un poisson se rapproche de la surface. La pluie ne leur posaient pas de soucis et de temps en temps, si on leur prêtait bien attention, on pouvait voir l‘un des oiseau plonger dans la mer et réapparaître un instant plus tard avec sa proie dans son bec. Et dans ce décors typique du Pays de Galles un homme se tenait debout, regard vers l’océan, laissant la pluie taper sur son visage pendant que son regard restait fixé sur la mer.
L‘homme n‘était personne d‘autre que le seigneur de ces terres. Il aimait la mer et son immensité. Cela l‘aidait à réfléchir et de prendre du recul de ses responsabilités. Il passait souvent ici le matin en compagnie de ses deux gardes avant de parcourir le pays à la rencontre des paysans et voir si tout était bien en ordre. Le soir il passait son temps dans son domaine seigneuriale, un petit château en pierre construit sur le haut d‘une motte et le tout entouré d‘une église et de quelques piètre maisons des quelques paysans qui les habitaient.
Un soir, alors que Gwilhom était plongé dans une lecture d‘un livre qui parlait de la vie d‘un jeune chevalier et de ses exploits, l‘un de ses serviteurs entra dans la chambre du seigneur.
- Seigneur, nous avons toujours aucune nouvelle de la maison de Swansea. Notre dernier messager fût renvoyé sans aucune réponse.
- Bien, vous pouvez vous retirer.
Alors que Gwilhom souhaitait se rapprocher de ses voisins, certains refusaient de coopérer, préférant leur indépendance complète. Avec un soupir il posa son livre et jeta un regard vers dehors. La pluie tombait légèrement contre la fenêtre et tout ce qu‘on pouvait discerner était la lumière des lanternes des quelques gardes qui surveillaient le château. Après un moment de réflexion, Gwilhom se leva et jeta une bûche dans le feu qui brûlait dans la cheminé.
S‘il était apparemment impossible de coopérer, d‘autres chemins pourraient bien lui accorder ce dont il désirait.