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[RP] Le Pasta Power


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#1 Kyeran

Kyeran

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Posted 11 October 2014 - 11:46 AM

798527Iael.jpg                        Sur les terres des Como, au chateau.

 

 

Dans l'après midi, en ce mois de juillet 1122, le Castel expulsait la chaleur de ses pierres. Iael se tenait assis à une table simple, courbé sur un parchemin rédigé il y avait quelques années déjà. Une optique finement ouvragée à la main, il parcourait les lignes calmement malgré la chaleur alentours. Il ne fallait pas beaucoup bouger si l'on voulait rester en bonne santé par un été pareil. Approuvant ce qu'il avait écrit dans ce traité voila maintenant une dizaine d'années, il poussa le rouleau sur le côté et s'accorda quelques minutes de repos. C'est ce moment là que choisit son arrière petite fille pour surgir dans la pièce en riant. La tête du paternel se releva vivement et un grand sourire parut sur son visage.

 

Denoela, ma petite comment vas-tu aujourd'hui? Prend bien garde de boire suffisamment.

 

Je vais bien Grand-père, et toi que fais-tu là?

 

Sans un mot, il invita la fillette sur ses genoux et remit le texte devant eux. Il mit un doigt parcheminé sur le titre et l'invita à lire. Seulement elle n'avait que débuté ses leçons et il dut non sans rire doucement, la corriger dans ses lectures. Il lui montra les clauses de paix, de droit de passage et enfin, celle de vassalité.

 

Comprends bien, nous devons une rente annuelle à la Dame de Milan et en retour, elle nous fournit des soldats si on en a besoin... Une amitié mutuelle est ainsi instaurée.

 

A l’acquiescement de Denoela, il fut prit d'une grande fierté. La petite était intelligente et jusqu'à présent, demeurait l'héritière après son père. Iael ne doutait en aucuns instant qu'elle aurait de quoi diriger les terres. Tandis que cette dernière continuait de déchiffrer le vieux parchemin, le chef de la maison de Como se replongeait dans ses souvenirs. 84 ans de vie engendrait des tas de bons souvenirs qu'autant de mauvais. Il se souvint de son ainé et de son second fils. Tous deux partis trop tôt aux côtés du seigneur alors que lui même restait invariablement à la tête de la famille. Sa première épouse, puis sa seconde étaient elles aussi parties, sans compter ses petits-enfants et arrières petits-enfants morts en bas âge avant de pouvoir se marier.

La famille s'agrandissait néanmoins, mais lui semblait intouchable, sa santé toujours inébranlable. Le pouvoir des pâtes? Des olives? Il était vrai qu'il était friand de ces deux choses, mais de là à ce que cela le préserve...

 

Soudain, il revint à la réalité et avisa Denoela qui l'examinait de près. Elle semblait inquiète mais il la rassura avec un petit sourire enfantin qui le caractérisait depuis maintenant bien des années.

 

Ne t'inquiète de rien ma chérie, allez, laissons cela aux conseillers et allons voir tes cousins dans les jardins. J'ai entendu dire que vous y aviez une cachette?

 

Sur ces entrefaits, les deux italiens sortirent au beau temps profiter de ce que la vie avait encore à leur offrir.



#2 Kyeran

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Posted 13 October 2014 - 07:55 PM

497782DeNoela.jpg                          Encore sur les terres des Como, au château.

 

 

 

La neige tombait à présent sur le domaine, pris en plein dans le mois de novembre. La petite Denoela avait maintenant 7 ans et pétillait de vie partout ou elle allait. Le froid n'entrait pas même dans les fins fonds du château grâce à un ingénieux système de brasero suppléant les grande cheminées de chaque pièce. Assise à son bureau dans sa chambre, elle écrivait de sa main gauche mais pas moins habilement. Dans un coin, perché sur une saillie de bois, un robuste pigeon attendait l'objet de sa mission tandis qu'un chien dormait sur le flanc, le plus près de l'âtre possible.

 

Elle était la seule enfant du futur chef de famille et cela lui pesait parfois. Malgré tous les bons sentiments de son paternel Iael et de son père Ewen, elle menait une vie à part, destinée dans quelques temps à diriger la famille de Como. Certes, d'autres enfants habitaient le Castel, des cousins éloignés avec lesquels elle jouait parfois mais elle avait vite compris qu'elle n'était plus vraiment de leur famille tout comme eux avaient de grandes chances d'être irrémédiablement écartés de la succession des titres. Son plus proche ami se trouvait quelque part dans le sud est du pays, chez les Taglia. Le fils de sa tante, un peu plus âgé qu'elle mais qui demeurait une ancre dans sa vie, un modèle et un confident.

 

Lentement, elle signa comme on le lui avait apprit, roula la missive dans un étui de cuir sensé supporter le mauvais temps et le fixa à l'oiseau qu'elle fit prestement décoller par la fenêtre. Elle soupira, regarda Tael, le jeune animal près de la cheminée et reporta ses yeux vers les flocons de neige qui tombaient dehors, en cette soirée hivernale.

 

Que faire pour améliorer ceci? Pourquoi devrais-je toujours faire en tant que future chef? Tant de questions, conséquence et cause à la fois d'une seule certitude: seule héritière de l'héritier.

Elle en venait à penser à la fuite, ou à espérer de longues journées durant, avoir un petit frère qui lui ravirait le duché, grand bien lui ferait...



#3 Kyeran

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Posted 16 October 2014 - 07:15 PM


497782DeNoela.jpg                          Encore sur les terres des Como, mais pas au château^^.

 

 

 

Un cheval lancé au galop, sur les routes mouillées par l'automne dans les terres des Como. Accroché à sa bride, accusant les a-coups avec une surprenante facilité, Denoela semblait enragée. La matinée avait été à la pluie, puis lorsqu'une accalmie durable s'était présentée, elle avait enfilé son manteau court, fait sellé son cheval et était partie loin de ce château étouffant. Une dizaine d'année l'animait mais elle ne se laissait plus faire. Iael venait de mourrir, le robuste paternel avait atteint l'âge vénérable de 87 ans avant de laisser son petit-fils prendre les rênes de la famille.

 

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela avait changé son quotidien de plus d'une manière. On l'associait de plus en plus aux affaires de la famille dans lesquelles elle s'ennuyait et ne vivait pas sa vie comme elle l'entendait. Unique héritière, elle était devenue la grande soeur d'une petite fille mais pas d'un garçon ce qui faisait encore d'elle la précieuse permettant la pérennisation de la famille dans le temps. On l'obligeait à étudier, gérer les petites affaires, apprendre les noms des nobles alentours sans qu'elle n'ai une seule heure de libre. Et quand venait enfin le soir, elle ne pouvait que dormir tant l'épuisement la gagnait. Pour couronner le tout, son cousin Paskal lui donnait de moins en moins de ses nouvelles.

 

Alors elle avait tout envoyé baladé, les nobles, ses parents, ses cousins toute personne se trouvant sur son chemin. Depuis elle avait fait un bout de chemin vers le sud, se dirigeant sans savoir ou, grâce à l'instinct de son cheval. Le chagrin lié à la perte de son mentor d'antan, la fatigue de l'apprentissage et le raz-le-bol général l'avait conduite loin du château, sur une route inconnue et loin de toute habitation. Au début de soirée, elle finit par trouver une vieille cabane de berger inhabitée pour l'hiver et s'y engouffra après avoir pris soin de son cheval et lui avoir trouvé à lui aussi un abri décent.

 

Tandis que la pluie se déversait à torrent, elle se rendit compte d'après ses cartes mémorisées par coeur, qu'elle se trouvait non loin de Milan. Elle n'aurait qu'à y faire halte puis revenir sur ses pas une fois rassasiée et remise de sa colère. Sous cette dernière émotion, elle n'avait pris aucunes vivres, et elle dut s’accommoder de la couverture trouvée là ainsi que du bois de chauffage à peine sec.Mais elle s'en fichait, elle vivait sa première escapade depuis des lustres et cela lui faisait du bien, mieux elle se sentait elle même, libre et pleine d'énergie malgré sa chevauchée de l'après midi. C'est avec ces idées en tête qu'elle s'allongea près de son feu et songea à ce qui devait se passer au chateau.



#4 Lessa

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Posted 22 October 2014 - 01:10 PM

Automne 11XX, Seigneurie de Fano, domaine de la famille de Aquila.

 



« La guerre est une maîtresse sauvage, elle n'en est pas moins une femme puissante pouvant infliger des dégâts à l'âme d'un homme. »

 

Jili de Aquila, se tient sur les murs de Fano regardant les camps des hommes de leurs seigneuries et de leurs troupes alliées. Il était arrivé quelques mois plus tôt, accompagné de son petit neveu Jestin, menant la cavalerie cavalerie d'Aquila jusqu'à ces terres. Le petit-fils de son frère dormait à présent et le Seigneur d'Aquila patrouille seul le long des remparts. Autour de lui, il y avait des sentinelles et des soldats de l'ensemble des seigneuries alliés, mais l'aigle noir demeurait solitaire. La missive reçut quelques heures plus tôt lui avait apporté un coup, rude. Son épouse, Azenor avait rejoint le très haut. La tristesse est là, il a besoin de ce moment de recueillement, il s'y attendait mais... La présence rassurante et l'esprit avisé de sa femme lui manquerait. Dans son malheur, Jili pourtant trouve un réconfort sachant que chacun des membres de sa famille sont présent pour lui. Jestin particulièrement, ce jeune homme, dont le sang des aigles coule dans les veines, possède les vertus essentielles à la famille.
Jili secoue la tête, chassant ses pensées sombres. Le temps n'est pas à s'attrister, malgré la perte. Ils sont en guerre et son devoir est envers ses alliés et leurs peuples. C'est pour cela qu'il a emmené Jestin avec lui, lui apprendre a être fort, à avoir le discernement, la bonté, l'écoute... Le cœur et le courage face a l'adversité... Toutes ces choses qu'on lui a enseigné et qu'il enseignera à son tour à chacun des siens. La guerre durait maintenant depuis de nombreuses années, les batailles étaient furieuses sur certains fronts, de nombreuses vies avaient été prises et données mais pourtant ils ne baisseraient pas les bras.

 

« Ne pas avoir peur n'est pas un signe de courage, mais la preuve que tu a déjà quitté le monde des vivants. »

 

 

Dans sa chambre, au sommet du donjon de pierre, Jestin dormait, rêvant d'Aquila. Cette nuit n'est pas douce, le chagrin de son grand oncle le perturbe et se mêle au sien. Pour certains, cela ne serait pas compréhensible, Azenor n’était que sa tante. Pourtant, chez les Aquila, cela revêtait une toute autre importance, la famille est la famille, unie par des liens au delà de ceux du sang. La dernière bougie vacille et s'éteint sous la brise automnale agitant les lourdes tentures. Justin dormait toujours, la tête entre ses bras, dans le lit ou quelques heures plus tôt il s'est endormi accablé de chagrin. Son sommeil maintenant était léger et sans rêves. Un frisson parcourt le jeune aigle tandis que la température baisse et il s'éveil en sursaut dans les ténèbres. Un instant, la panique le saisit puis, il prend une inspiration profonde, ferme les yeux puis les ré-ouvrent. Sourire sur les lèvres du roux, la tristesse déjà s'envole, comme la peur. Jamais il ne serait seul.

 

 

Automne 11XX, Seigneurie de Padoue, domaine de la famille de Aquila.

Un mois plus tard environ…

 

"La folie est une question de point de vue... Si vous pensez que je suis fou, sachez que pour moi le monde entier est fou"

 

L'aube s'était levée sur une terre détrempée des pluies de la nuit, la matinée ne s’annonçait pas moins humide sur le domaine de Padoue. Pourtant, pas de nostalgie, pas de mal être ni de cœur ou pensées tristes. Certes, la guerre était présente, à la fois proche et lointaine, elle fait partie du quotidien de chacun. Certes, nombreux étaient ceux à perdre la vie quelle qu'en soit la cause, tellement  de choses font paraître le monde si peu clément, si peu hospitalier, si dure des obligations, de devoirs... Mais pourquoi s'attarder sur ces choses qui vous mène encore plus sûrement vers la tombe et loin de Dieu ? Oui il y a des instants ou tout vous  semble noir, ou plus rien ne vous semble beau et bon, ou l'espoir semble déserter... La vie est une guerre perpétuelle contre le mal, une quête de chaque instant, un long chemin tortueux ou il est si simple de se laisser accabler par le malheur, par ce sentiment d'impuissance face à l'adversité ou à ses devoir. Oui cela est si simple et pourtant... Tout comme la devise de la famille le dit si bien : La folie est une question de point de vue, le bonheur l'est tout autant. Il suffit de regarder autrement, de ressentir le monde... Simplement. Oui ... Pour de nombreux pairs, les maîtres d'Aquila passaient pour fous, mais leurs valeurs, leurs visions sont différentes. Les fous sont bénis de Dieu, apprenez à voir par leurs yeux.


"La grandeur d'un homme ne se mesure pas à ses possessions ni à ses titres mais en ce qu'il inspire."

 

Le cœur léger, Jestin s'avance dans la haute cour en direction de l'écurie. Il ne manque pas de répondre à chacun de ceux qui l'abordent, un simple sourire, un regard. Comme on le lui à enseigné depuis sa naissance, à lui et à chacun des siens, la plèbe est la force d'un seigneur, ce ne sont pas ses titres, pas ses terres qui font de lui un être d’exception mais le respect qu'il inspire, la foie  que ses hommes, ses femmes qui le servent ont en lui et en sa famille. C'est cette foie et ce respect qui mène à une loyauté sans faille. Oui il pleut maintenant à verse mais c'est le cœur chaud qu'il va préparer sa monture, même preuve de respect et d'amour pour le destrier qui est le sien que pour le peuple, chaque geste est sure et doux a la fois.
Non... N'allez pas croire que cette douceur ferme est une faiblesse, pas plus que cette écoute et ce respect qu'on les seigneurs d'Aquila pour toute chose que Dieu a créé que ce soit leurs pairs, la plèbe, ou leurs ennemis... 

 

"Sicut Aquila" - "Tel l'Aigle"  
 

Vivres dans les besaces, armes à leurs places respectives, la sortie n'est en rien laissée au hasard. Les sabots d'Artack martèlent les pavés de manière lente et régulière, Jestin imprime un léger mouvement de poignet, ramenant la bride à lui. Prenons d’ailleurs le temps de nous attarder  à l'harnachement du destrier, pas de mord... Et si on s'attarde aux autres montures des cavaliers de la seigneuries... Nous serons surpris de n'en voir … Aucun... Fait anodin ? Réfléchissez.... Et vous saurez qu'il est loin de l'être et parfaitement évocateur.
Bref... cessons un instant... Et suivont le jeune Jestin s’élançant maintenant au trot puis au galop à peine quelques pas fait hors de l'enceinte de la cité. Se moquant de la pluie battante, la capuche volant et libérant sa chevelure rousse parfaitement assortie à l'Alezan de sa monture. Dans cette courses, le temps n'a pas de prise, la guerre est toujours là, mais il joui de l'instant et de cette liberté. Profitant de ces instants de bonheur qui comme cette course sans but autre que de profiter de cette sensation.
L'aiglon a quitté le nid et s'élance. Cavalier et monture ne faisant plus qu'un, va … Sicut Aquila. Va tel l'aigle... Mais prend garde, en vol... L'aigle est toujours perdant face au faucon.

 

Automne 11XX, Seigneurie de XXX, domaine de la famille de XXX.

Quelque part en Terres Italiennes quoi…

« Le plus grand des trésors ne se trouve pas dans un coffre »

 

Les lieues se sont enchaînés, le regard de Jestin va au ciel, il est tard, trop tard pour penser à rentrer à Padoue. Son oncle le grondera de ne pas être rentré, mais cela ne durera pas. Malgré sa dizaine d'années, le petit roux est déjà avisé et il sait que de tenter de rentrer lui vaudrait bien plus de réprimande que de se trouver un abris pour la nuit. Maintenant, c'est l'heure qui, entre chiens et loups, seraient bien trop dangereuse pour parcourir la grande distance qu'il a mis entre lui et la seigneurie. Qu'a cela ne tienne, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le jeune cavalier tourne bride, prenant la direction de la cabane aperçue un peu plus tôt.. Si la pluie n'était pas aussi forte, il aurait dormi a la belle étoile, mais il doit se sécher et penser Artack.

- Tu ne te roule pas dans la boue Artack ! La dernière fois que tu l'a fait j'étais encore sur ton dos !
 

Le gamin qu'il est rit aux éclats, et rit encore en arrivant au abords de la chaumière, de se rappeler la scène et l'exaspération de sa tante Koulmen quant il était rentré « gaugé » de la tête au pied. 



#5 Kyeran

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Posted 22 October 2014 - 08:06 PM

497782DeNoela.jpg        Encore... Change de disque!!! *PAF!* Aie!!! Sale... BIP!! Hem... Quelque part en terres italiennes...

 

Au château...

 

Une porte claqua, la salle bien connue emplie de parchemins, livres et rangements pour ces derniers était sombre mais l'homme raviva les flammes des bougies et de la cheminée. La nuit était tombée, et plus de trace de sa fille, il était furieux de cette petite crise de nerf mais cela l’empêchait de dormir. Il se laissa choir sur une des chaises, déplia une carte et entreprit d'appliquer la rigoureuse tactique des pisteurs de Como. Plusieurs minutes plus tard, une demie douzaine de gardes entrèrent sans se faire prier, Ewen était si las de cette histoire qu'il ne tenait même plus rigueur des règles établies. Il se leva devant ses hommes, les examina et se rassura, il n'y en avait pas de meilleurs en sa capitale. Les traits sévères et concentrés, ils regardaient tous la carte sur la table et attendaient ses directives. La maison de Como préférait financer les soldats qu'envoyer des hommes au front mais elle n'en demeurait pas moins experte elle aussi en combats et autres arts de guerre.

 

Bien, allons droit au but. Elle a eut une après midi au plus de voyage, ce qui nous laisse un périmètre assez conséquent. Elle n'est pas sotte non plus, cherchez donc des abris de fortune, des cabanes, des villages... Tout ce qui pourrait abriter une jeune voyageuse. Par ailleurs, les maisons habitées sont à proscrire, elle a sans doute évité les populations.

 

Quadrillez les zones ici, ici, et là. Dans ce périmètre un peu près. Je connais vos talents de pisteurs, aussi une récompense sera offerte au groupe qui la trouvera en plus des jours de repos liés à cette escapade nocturne forcée.

 

Chacun se retira donc, non sans murmures et conversations tandis que le père ne cessait de se faire des cheveux gris. Albinen lui faisait tous les reproches du monde et lui ne trouvait personne à blâmer à part lui. Il n’empêchait que sa fille lui en faisait voir des couleurs et il se prit à penser non sans résignation que ce n'était certainement pas la dernière fois. Dans un murmure rageur, il se posta à la fenêtre, son regard balayant la cour sombre, un verre à la main.

 

 

Ailleurs, dans une certaine cabane...

 

Le bonheur est simple, personne pour te dire ce que tu dois faire, ce que tu es de par ta naissance et ce que tu seras et feras par devoirs et/ou loyauté. Une vie sans aucuns soucis, philosophie! Mais à ce moment ci, la jeune fille ne pensait ni au château, ni à ses devoirs et encore moins à ses cousins. Elle se tenait près du feu, réchauffée sans être rassasiée mais qu'importe, elle vivait comme elle l'entendait et elle y prenait gout. Qu'en aurait dit le grand, avisé et sage Ewen de Como ou encore son épouse? Elle ne pensait à rien, posait son regard sur un point fixe dans les flammes et s'abandonnait, à la dérive, sans conscience de quoi que ce soit si ce fut possible. Loin de sa concentration permanente des traités, diplomaties et bienséances. Ici, il y avait moins de chances de se faire reconnaître, elle n'était plus Denoela de Como mais la fille bergère, quelconque et libre.

 

Soudain, un bruit de sabots. Un cavalier arrivait, ou plusieurs? Des pisteurs chargés de la retrouver? Très probable... Mais elle n'avait pas envie de revenir, pas maintenant et en prouvant qu'elle était quelqu'un de capable et pas quelque chose à placer sur un siège à l'âge adulte. Elle saisit un long bâton contre un des murs, décidément on trouvait des tas de choses dans une vieille cabane abandonnée! Tiède, le bois avait l'air assez solide, cela devrait convenir de toute manière, elle n'avait pas le choix. Elle se faufila sur le côté de la porte et sortit sans bruit. Tapie dans le noir, contre le mur extérieur de la cabane, elle se figea en entendant un rire et son possesseur qui semblait approcher. La pluie continuait de tomber en bruine, sa monture renâcla dans le semblant d'abris qu'elle lui avait trouvé mais à part ça, aucuns bruits ambiants. Elle avait désormais la certitude qu'il n'y avait qu'un cavalier et se prit à remercier ses enseignements primaires en défense. Il y aurait certainement des vivres dans les fontes, personne de sensé, sauf elle, ne prenait la route sans vivres, quant aux armes, elle voulait avoir l'effet de surprise et agir sans que son adversaire n'ai le temps d'en saisir. La suite, et bien elle aviserait le temps venu.

 

Lorsque l'inconnu fut à quelques pas d'elle, elle s'élança en de grandes enjambées digne d'un chasseur lupin, son bâton à son côté n'attendant que l'instant parfait pour frapper fort et bien. Un cri de combat comme on en fait pas et un petit saut pour atteindre l'homme du haut de son cheval...



#6 Lessa

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Posted 29 October 2014 - 05:53 PM

"Une puce ? Cet être insignifiant dit tu ? Méfie toi... C'est le plus grand prédateur au monde"

 

Jestin était encore à rire de ses souvenirs quand ... Avouons qu'il ne saisit pas tout ... Le cri sur-aigu lui vrille les tympans et en passant ceux de sa monture. Artack... Pourtant n'a pas un mouvement si ce n'est pour coucher ses oreilles sous ce bruit assourdissant. Le cheval reste placide, son regard sur l'humaine qui bondit... Qu'est ce que ce petit être peut bien lui faire ? Rien... 
Mais la réaction de l'alezan n'est pas celle du garçon, son regard ébahit se pose et se fixe sur celle qui vient de tenter de le bouter hors de sa selle. Surpris, il pourrait répliquer... Mais il n'en est rien, ne bougeant pas devant la furie. 

- je... je ne savais pas que les harpies avaient des filles ... 

Humour et a la fois crainte. L'enfant a été bercé des légendes de son peuple, et le jeune adulte y croit... malgré tout. Sa voie est douce, basse mais portante. Il surprendra peut etre la jeune fille... Se laissant aller a bas de son cheval, regard sur elle attendant les coups. Il regarde la furie, la blondeur de ses cheveux, la finesse de ses traits, cet air résolu et guerrier, sa mise trahissant son rang.

- Frappez si cela vous fait du bien, mais je ne répliquerais pas.... Auriez vous la bonté d'au moins me laisser prendre soin de mon compagnon avant de me tuer ? 



#7 Kyeran

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Posted 29 October 2014 - 08:41 PM

497782DeNoela.jpg                     "Quand tu as éliminé toutes les possibilités, ce qui reste, aussi improbable soit-il est forcément la vérité."

 

Il pleuvait toujours quand l'homme se laissa retomber de sa monture. Non sans relever la phrase qu'il prononça, elle s’aperçut alors qu'il ne faisait guère plus d'une demie tête qu'elle, et elle n'était pas grande à son âge, c'est vous dire! Elle fut encore plus surprise que lui face aux paroles qu'il lui servit alors elle resta planté comme un piquet le temps qu'il prit soin de sa monture comme il lui avait dit. Venait-il de la part de son père? Un noble de la cour du Grand et Sage Ewen? Ou un garde nain assez rusé pour la retrouver et prenant sa taille comme atout pour mieux tromper sa méfiance?

Elle s'assura que le jeune homme eut finit sa tache et le prit soudain par le bras pour l’entraîner dans la cabane sans rien dire d'autre qu'un: Viens!

A intérieur, le feu avait diminuer mais elle n'avait plus de bois. Ce n'était pas grave, de toute manière elle avait autre chose à penser. Denoela examina donc un peu mieux à la lumière des flammes, celui qui lui faisait face.

 

Des cheveux roux, un visage encore un peu enfantin et une carrure pas si grande finirent de la convaincre que ce n'était pas un garde. Mais ses traits et sa posture n'étaient pas non plus ceux d'un enfant des champs ou de soldat. De plus, qui pouvait se permettre de posséder telle monture à cet âge? A mesure qu'elle portait ses reflexions sur lui, elle se rendit compte qu'il devait faire de même pour elle. Aussitôt, elle se détourna en rougissant puis décida de mettre les pieds dans le plat. Elle n'avait jamais été forte pour parler avec finesse et convaincre quelqu'un tel un renard à un corbeau. Elle préférait être directe au grand dam de son père, le très Diplomate Ewen, on y revenait à chaque coup décidément.

 

Bien, il reste une couverture, je n'ai pas de nourriture ni d'eau à te donner, je suis Ela et le feu que tu vois brûle avec le seul bois que j'ai put trouver avant ta venue. Je viens d'une petite famille noble locale et je suis accessoirement désolée pour tout à l'heure...

 

Vite et bien, brusque et directe. Voila comment passait son mensonge, car elle ne savait pas trop bien mentir non plus. Grand qualité chez les nobles me direz vous, mais pas quand on veut être libre. Couper son prénom en deux en faisait une demie vérité non? Et puis, elle était assez loin du château familial pour ne pas qu'on la reconnaisse tout de suite. Elle attendit d'entendre la voix mélodieuse du garçon en face d'elle tout en récupérant sa couverture et en la secouant pour en extirper la poussière accumulée.

Faire comme s'il n'était qu'un simple voyageur lui ferait sans doute éviter de poser des questions non? Dans tous les cas, elle se mit face au petit feu et tendit l'oreille avec l'espoir contradictoire qu'il parlerait au lieu de se taire. Mais qu'avait-elle donc? Sa seule préoccupation était normalement de se cacher des chasseurs de son père... Elle pressentait même leur arrivée imminente mais ce soir était à elle et elle avait décidément les idées vagabondes...

 

908031Exen.jpg                   Au château, dans la même salle

 

Le Grand, le Sage et le très Diplomate Ewen justement, était à ce moment très petit, égaré et direct face à quiconque s'opposait à lui pour quelque affaire que ce soit. Un page était venu à sa rencontre avec une missive de la maison d'Aquilla le prévenant du passage d'un membre de leur famille sur ses terres et qui était sans doute en campement d'après son absence en son logis. Mais il n'en avait que faire et avait renvoyé le page et le vélin presque l'un par dessus l'autre. Sa priorité était tout autre, et un simple de message ne changeait rien, s'il ne retrouvait pas sa fille rien n'irait plus et tout serait pour le mal. Pour cette nuit et pendant quelques jours, il avait confié ses affaires les plus importantes à son oncle Ehouarm, l'ancien serait beaucoup plus à même de gérer ses seigneurs puisque Ewen ne se sentait plus d'humeur respectueuse.

Soudain, la porte s'ouvrit et sa douce Albinen le rejoint face à ses cartes et l’amoncellement de rapport envoyé par ses chasseurs. Il en avait demandé un part demie heure puis finalement par heure en voyant le nombre de place que lui prenait ces notes ou ne s'affichait que des RAS ou autres mots du même genre. Elle se tenait derrière et lui prit doucement les mains. Il se mit debout tandis qu'elle le scrutait des yeux.

 

Il suffit, ne pas manger et ne pas se reposer est une chose. Mais ne rien faire d'autre qu'attendre ces rapports n'est pas sain. De plus, tout le monde trouve le maïtre des lieux glacial et ressemblant aux sans âmes, ceci rien que cette soirée.

 

Il allait lui répondre que rien n'était plus important que Denoela et qu'il irait la trouver lui même s'il n'y avait pas plus de résultat mais sa femme lui intima le silence rien que dans sa posture. C'était peut-être la seule personne a avoir ce droit en ce Castel, autant dire qu'elle avait une certaine aura d'autorité en digne mère de sa fille. Mais Albinen continua:

 

Les chasseurs de Como sont assez entraînés et ont de grandes qualités, faisons leur confiance non?

 

Nous n'avons qu'une fille. Qu'avons nous fait pour qu'elle soit si têtue et imprévisible groumph! grommela t-il pour lui même. Mais pour Albinen cela n'était pas terminé car elle ajouta une seule et dernière phrase.

 

Cela risque de ne plus être notre seul problème amour, ce Como comptera bientôt une âme de plus.

 

Plus de mots, ils n'étaient pas assez grands. Les gestes seuls étaient de mise à ce moment, et tout ce que je peux vous dire, c'est qu'Ewen fut distrait quelque peu de son obsession nocturne par une joie profonde. Il fit s'asseoir sa femme et lui fit apporter de quoi manger et boire tandis qu'il discutait des années à venir...






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