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(RP) Lettres et le Neant


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#1 drashar

drashar

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Posted 19 August 2014 - 11:13 PM

La Hongrie-Croatie était à feu et à sang. Au début, 3 courants, à l'est Mukacheve s’étendant en Transcarpathie et en Transylvanie, à l'ouest, de Vac visait Esztergom et plus au loin la couronne.. Au sud, Hilno, puis son sucesseur Mektovi visaient la dalmatie, pecs, puis Zagreb.

Seul De vac et Metkovi, l'un par son sens de la diplomatie, l'autre par les armes et héritage, étaient devenu Duc.

Au début encore, Zagreb avait été agressé, et s’était tourné vers Esztergom pour être protégé des barbares du nord sous la coupe de Metkovi. De nombreuses familles s’étaient alors engagé dans la guerre, et toutes avaient été balayé. Toutes ou presque.. De Vac, avant de ceder, avait d'abord fait appel à la Moravie, puis à la Pologne. Et cette dernière avait fait appel à la France. Puis avant de mourir à Korpona,De Vac avait transmis son titre à la famille de Zsolna,son bras droit, lui demandant d'être le rempart face à une Hongrie-Croatie totalement sous la domination des barbares serbes.

Mais il existait un ver plus profond que celui de la guerre, et nombreux furent ceux qui s’étaient laissé corrompre. l'Est très vite tomba et Mukacheve n'avait pas été long à céder, celui qui n’était pas encore Duc voyant là la possibilité de conquérir ce qu'il n'avait pas pu obtenir seul. Et à L'ouest, la famille d'Arva-vara et de Bobovac voyaient là, en s'alliant au barbare Serbe,d'acquérir des terres qu'ils n'auraient pu avoir autrement.

Nous sommes l'année 1141, je m'appelle Zolaig de Zsolna, Duc légitime d'Ezstergom, et dernier rempart contre la barbarie dans ce pays. La France est venu à notre aide, mais y a amené surtout ses querelles intestines et ses ambitions, se souciant très peu du peuple de Hongrie -Croatie. Après une rapide guerre de conquête, la plupart d'entre eux sont déjà attablé avec les barbares croates débattant comment favoriser leur intérêt. La Moravie est toujours affaiblis par une guerre que son roi Niem peine à gagner, malgré l'aide de la Pologne. Et les français sont prés à laisser la gangrène sur les terres de Moravie se propager si ça sert leur intérêt. Une piste se dégage pourtant du coté de la Germanie, peut être une lueur. Car à ce jour, du haut de ma forteresse, je survis, et mes chevaliers hurlent leur impatience de se battre. Mais seul, je ne pourrais jamais entretenir le coût de la libération, surtout si nos alliés s’avèrent ne pas l'être.

Ce carnet est l’héritage que je laisse aux conteurs si la dernière trace de civilisation devait céder face au chaos. Mon récit commence par quelques lettres que je dépose parmi ces pages. Elles s'adressent à Arva vara, mon vassal, devenu félon pour rejoindre Metkovi, et par le jeu des traité quelques années mon Suzerain, après ma rencontre avec les troupes barbares. La survie implique parfois de savoir temporiser la victoire.

La famille Arva vara se divise en 3 branches, la première en Moravie, est la plus corrompue, c'est elle qui a décidé de s'allier avec la vermine du sud. A cette heure, elle semble enfin s'effondrer, mais le temps nous le dira. La rumeur dit que le chef de famille voulait mourir la tête haute..Quelle bêtise dans un seul homme, une tête coupé n'est jamais bien haute, sauf fiché sur une pique. J'irais cracher sur sa tombe, si des Âmes charitable lui en fournissent une.

La seconde possède Nyitra, et je ne sais rien d'eux si ce n'est qu'ils sont sur mes terres, et donc devront s'incliner un jour.

La troisième est l'objet des lettres que je place dans ce carnet. 2 d'entre elles s'adresse au chef de famille de la maison Arva vara, l'une est de moi, l'autre d'une Arva verra, épouse d'un membre de ma famille, et prônant la paix entre nos maisons. L'autre lettre est de moi également et s'adresse à une jeune femme que j'ai croisé, une épouse d'une autre famille, prisonnière d'un mariage arrangé qu'elle abhorre.

La relation entre nos deux maisons est complexe, chaque membre de ma famille m’exhortant soit à la détruire, soit à la soutenir. Mon instinct me dit que c'est de cette relation que pourrait venir en premier la reconquête ou la destruction de la Hongrie-Croatie., bien plus que des traités de soit disant libérateur.
Je ne crains rien des Arva vara, je n'ai jamais rien craind d'eux. Mais malgré leur corruption, il est indispensable que je puisse les rallier. J'ai besoin de sentir qu'il reste encore dans le cœur des Hongrois la possibilités de se racheter , que la peur ne peut être leur seul motivation de vivre.

J'ai donc déclaré la guerre à leur famille, pour qu'ils se rangent sous ma bannière. Mais comme je sais qu'ils refuseront, j'ai également veillé à leur chute, car je ne peux et ne doit être que leur seul chance de salut.

Vous trouverez dans le récit a venir des complots, des conquêtes, de l'amour, de l'espoir, de la vie.. A vous conteur par la suite de faire vivre ces récits..

"Cher seigneur Tudin,

De Langre vient de prendre Korpona, et s'apprête à s'emparer de vos terres. Même si je sais que vous vous êtes laissé aveuglé, je ne vous souhaite aucun mal, et je ne veux pas que vos terres deviennent française. Je vous propose donc un accord, mes troupes arrivent sur vos terres, et vont prendre Arva vara. je vous propose d'accepter la rédition et de redevenir mon vassal. La guerre entre nous s’arrêtera là, et je n'aiderais aucunement la pologne en moravie, mais je me concentrerais sur la reconquête d'Eztergom. Comprenez que je fais cela pour votre protection et votre survie. il va de soit que je reprendrais à vos anciens alliées tout ce qui me revient de droit., mais que je ne cherche nullement la destruction de quiconque, et que je suis conscient que vous n'avez jamais chercher une guerre à outrance contre ma famille. C'est une tradition car de mon coté, malgré des conseil de l'ancien duc, j'ai toujours refusé de vous envahir, même quant vous ne souhaitiez rejoindre aucun de nous en Suzerain, du temps de votre père. Gardez en tête que je ne suis pas l'ennemi de votre famille, et que je ne fais que vous proteger,

Zolaïg de Zolna, votre duc et protecteur dévoué.

Suite à cette lettre, j'ai pris conscience que la voie de la raison avait parfois du mal à arriver chez un homme âgé. Et que de plus, je ne pouvais pas décemment refuser mon soutien à la Moravie si son roi ou si la Pologne me le demandait. J'ai donc accepté que de Langres puissent éventuellement s'emparer d'Arva vara. Une fois le sang de son peuple coulant dans ces murs, Tudin comprendrait mieux ce qu’était la barbarie et ceux contre quoi nous luttions. je ne voulais pas pour ma part me ranger du coté des barbares, mais les germains étaient plus conciliant sur le sujet, tout en possédant un honneur qui faisait à mon sens défaut aux serbes (et à nombres de français). j’étais prêt à me battre contre mes amis germain une fois assuré du soutien du peuple d'Arva vara dans notre guerre civilisatrice

Par soucis de clarté, je laissa une jeune femme de leur famille, placé dans la mienne par mariage, essayer de convaincre son cousin. Je glisse ici sa lettre.

cher Turin, mon cousin,

Tu seras sans doute surpris de cette declaration de guerre soudaine, mais sache que je l'ai moi même soutenu. L'autre option était le laissez passer des de Langres sur les terres de zolna, pour éliminer une menace, vous. Je ne te cache pas que certains de vac encore vivant sous ce toit poussait à cette décision. C'est de loin la meilleure décision pour tous que nous avons prise. je sais que vous souhaitez affronter de Niem et la Moravie sans l'intervention de la pologne. Pour cela, vous ne pouvez vous permettre deux fronts d'autant que zolaïg à de nombreux alliés au sein de la France, de la germanie, de la pologne et même au delà. Vous n'avez gardé Korpona que parce qu'il etait au de Vac, mais il n'acceptera pas d'autres pertes, et pourrait devenir dangereux, il à déjà des chevaliers et pourrait facilement avoir les fonds pour les entretenir de ses alliés. Son offre est celle de compromis, je te sais cher cousin assez avisés pour en tenir compte.

Trés affectueusement, ta cousine et alliée , Aodrenez de Arva var, aujourd'hui et pour toujours.

Bien sur, je ne jugea pas utile d'expliquer à la tendre cousine que mes plans étaient fort différent, dans le sens ou je ne me satisfaisais pas d'un compromis, mais bel et bien d'une adhésion sans équivoque. J'avais besoin d'alliés solides, quitte à les éduquer avant.

La troisième lettre était sur un autre ton. Comme je l'ai dit plus haut, j'avais aperçus une jeune beauté lors d'une visite à leur palais, Fantig de saragosse, en pleurs d'un mauvais mariage au sein d'Arva vara. Sa blondeur, et peut être son coté peste, m'avait amusé autant que séduit. Nul doute qu'une part de moi aimé dompter la sauvagerie de ce monde, et elle en avait fait partie. Je préférais la savoir à mes cotés ou morte que en peine. Une fois devenu mon vassal, j'escomptais bien m'afficher à ses cotés.

Ma plume devint plus affectueuse pendant que j’écrivais.

Ma chère Fantig, ma blonde valkyrie,

je suis en guerre désormais avec votre belle famille. Je ne la voulais pas si tôt, mais l'arrivé de la France m'a forcé à agir rapidement, pour que ceux ci ne s'empare pas de toutes mes terres, y compris celle où vous vous trouvez. Je ne voudrais pas que vous puissiez en aucune manière devoir subir leur arrogance à votre égard. J’espère que la maison Arva vara verra l'opportunité que je lui offre et nous donnera l’occasion de se battre enfin côte à côte. Votre mari ne pourra s'opposer à ce que vous combattiez près de son suzerain.

En espérant vous voir bientôt, affectueusement,

votre tendre Duc.

le temps passait vite, et des nouvelles survenaient déjà. Langres et Metkovic entraient en guerre, la France se gardait bien de soutenir le premier,le chaos tentait a nouveau de ravager mon peuple. Je replia doucement mon journal, attendant les réponses à nos courriers, avant d'aller chercher mon épée. La diplomatie pouvait parfois prendre bien des voies et la guerre n’était que la continuation de la politique par d'autres moyens.

#2 vali

vali

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Posted 20 August 2014 - 09:03 PM

Parce qu'entre les générations, l'incompréhension est un maitre mot qui règne...

Notre histoire a un commencement. Aujourd'hui je suis Kadog d'Arva Vara. Je suis un homme humble, qui cultive sa terre, Arva Vara donc, avec amour et qui fait des enfants à sa femme avec le même amour. Nos enfants sont aussi nombreux que différents. Les garçons semblent forts et les filles belles comme leur mère. Les paysans sont courageux et travailleurs. Autant dire que le décor est des plus simples et des plus reposants. Le seul hic dans l'histoire c'est que nous vieillissons. Elle et moi comme un couple que les années ne fatiguent pas. L'aîné prendra bientôt ma place, à tort ou à raison je le sens plus ambitieux que moi ce petit. Alors, pour lui montrer le vrai monde, à l'extérieur de ces remparts protecteurs, je t'emmènerais en guerre mon fils. Il se trouve à nos côtés un petit territoire un peu vide de vie, nous n'aurons qu'à tuer quelques hommes qui n'y appartiennent pas pour la conquérir. Je répugne à verser le sang, ma vassalité avec Zsolna y est bien d'ailleurs pour quelque chose. Cet homme bon, cet homme que j'estime, possède la soif de pouvoir et de sang que je n'ai pas. Il est censé nous protéger mais rien ne semble nous menacer. En attendant, ce lien agit comme une barrière à une conquête d'ailleurs. Enfin je l'espère, enfin je le crois.

Quelques hommes sont heureux de pouvoir guerroyer, je soupire vaguement en espérant qu'il est autant de cœur à l'ouvrage qu'aux

champs. Maudite soit ces conquêtes, je les hais. Enfin, suis-je trop faible et trop calme pour y prendre goût ? Tant qu'Arva Vara va bien, je vais bien. L'armée se monte, les réserves de nourriture et d'armements se dressent, je pense même que nous serons un peu trop nombreux pour Mikulov. Mais un fils a tout à apprendre, et de nous deux, c'est bien moi la guilde d'apprentissage. Nous partons, nous arrivons. Deux jours de marche pleins et entiers suffisent, une nuit aussi, ne nous arrêtons pas en si bon chemin, et puis je tiens à montrer un peu de dureté, même si la prise est facile, histoire de. Tudin ne semble pas aux anges, mais aux démons, que diable. Mon propre fils me parait étranger. Il hurle, sourit aux anges, prend goût à éclater quelques pauvres malandrins qui se trouvaient là. Au petit nombre d'une centaine, ma chair semble en avoir abattu la moitié. Je ne sais pas si je dois me sentir fier de lui, ou attristé par lui. Qu'adviendrait-il d'Arva Vara une fois la passation de pouvoir faites ?
La soif de pouvoir peut conduire. Droit devant ou retour en arrière...
Mais l'heure n'est pas aux lamentations, il est l'héritier, et bientôt Chef de famille...

Demain, je suis Tudin d'Arva Vara. Le plus âgé de notre fratrie. Mon père m'a emmené à la guerre un jour et je dois bien vous avouer qu'il reste mon plus magique souvenir d'enfance. Je ne porte que peu d'intérêt à mes autres congénères. Je n'attends que le jour de mon Règne. Car un jour oui, je serais Seigneur. J'ai déjà bien des idées pour étendre la petite seigneurie qui deviendra la mienne. Un jour ou l'autre, Arva Vara sera la puissance de la Hongrie. Oh non, je ne vise pas le trône, mais un titre par ci, un titre par là, je saurais faire ce qu'il faut pour. J'ai ma confiance pour moi. Je ne comprends pas le stoïcisme de mon ascendant. Nous aurions pu bien plus tôt, bien avant que les autres ne fassent leur petit bout de victoire, agrandir nos terres, nos hommes, nos armées et notre pouvoir. Nous aurions pu et nous serons bientôt une puissance non négligeable. Une famille qui inspire le respect, la puissance et la peur.
Ca, ce sont mes projets, mais pour aujourd'hui, je monte sur en grade. Papa est mort, que la paix et les bénédictions de Dieux soient sur lui. Voici enfin le jour ou mes frères, mes sœurs, le reste de la famille et surtout ma mère s'agenouillent à terre devant moi. Mon sourire me fait défaut. Je le vois carnassier. Je n'ai rien à justifier de mes actions, ils subiront mon avidité, de gré ou de force. Je n'ai pas la moindre intention de me laisser encore guider ou commander. Le Chef maintenant c'est moi. Et la première chose sera de découvrir quelles terres nous pourrons conquérir. Je dois me trouver une femme qui saura elle aussi continuer la ligné qui est notre. Une femme belle, ambitieuse, douce mais aussi cruelle, sauvage mais manipulable, une paradoxe qui me fera hérisser les poils, pour que j'ai envie tantôt de la quitter, tantôt de la retrouver. Je la trouverais parmi la noblesse locale, bien que nous le soyons encore pas, il y a fort à parier que j'y trouve mon bonheur avec un peu d'arguments. Vous trouverez pour les plus curieux ce que mon discours a eu le bien de faire :


En ce jour que notre Seigneur a bien voulu se faire lever, j'ai l'honneur d'être désormais le maitre unique et incontesté de ces lieux. Arva Vara et celles qui suivront seront mon unique propriété. Je n'aurais de fin que lorsqu'Il en aura décidé autrement. Notre Terre va se voir ouvrir de nouvelles portes et celles que nous avions pour Zsolna se refermer lentement comme sur un piège à souris. Un homme puissant est à nos portes. Je ferais de lui notre allié et sans déclarer trop de pertes, nous deviendrons ce que nous aurions toujours du être. Les jours, semaines, mois et années à venir ne seront que l'éclat de cette nouvelle alliance. Vac ne sera plus qu'un minuscule pion sur un jeu d'échec, et de Zsolna, je ferais en sorte qu'il s'occupera. Cet homme nous a écourtés comme des moins que rien, je sais que quelque part dans la stratégie, il mordra.


D'un point de vue extérieur, les réactions furent plus bien que mitigés à l'égard de ce discours. Lorsque l'on ne sent plus en sécurité au sein de sa propre famille, les relations de causes à effets ne sont pas toutes contrôlables. Les femmes surtout, ces petits êtres parfois faibles et sans ambition, hormis celles de chérir une descendance et des journées bien trop tranquille à la vue masculine. Nous apprendrons plus tard que certains membres d'Arva Vara prendront parti à battre bâton dans les cavaliers de Tudin..

Tudin se cachait bien de donner la totalité de ces arguments. A dire vrai je savais ma cousine Fantig éprise de l'héritier. Je jouerais lentement de ces cartes ou moment le plus opportun, du moins l'espère-je. L'on ne sait jamais que trop mal ce que l'avenir nous réserve. Au fil du temps, les cartes me donnaient raison pour le moment.. L'histoire se poursuit, mais un peu plus tard vous voulez bien ? Quelques pigeons s'impatientent à rejoindre la voie que seul le vent porte..

La première lettre fut reçu non sans un certain mépris ouvertement affiché, mais le ton de la réponse serait tout autre. Les cartes sont les cartes. Jouons à un petit jeu, connais-tu mon cher Suzerain/Vassal, ou le plus fort n'a de répit que lorsque le plus faible est évincé ?.. Si tu le veux bien jouons. Tudin est un personnage hypocrite, menteur, manipulateur mais j'aimerais au fil de mes récits, vous faire découvrir à quel point..


Cher Zolaïg,

Vos sentiments me vont droit au cœur. Nos relations ont bien changés avec les années mais pourtant, vous restez égal à vous même. Je n'ai pas eu de droit de visite sur vos terres et je ne le permettrais à personne. Le lien qui nous lie est souvent remit en cause mais l'incompréhension qui nous concerne en est la plus grande fautive.
Je ne puis cependant rompre le lien qui maintient la paix avec Mektovich et le Seigneur de Langres n'est plus une menace. La paix est avec nous, mon frère, si je puis me le permettre. Je projette donc de profiter de cette trêve, car je doute de l'honneur de mes ennemis sur le terme d'une réelle paix durable pour reformer mes troupes et méditer. Il en va de notre avenir.


Votre dévoué, Tudin d'Arva Vara, Vicomte de Pest, de Brno, de Zwettl, Comte de je ne sais plus quoi et j'en passe.



Ou comment tenter d'amadouer son allié/adversaire.
Ou comment faire aussi un tout petit peu prétentieux. Mais je suis un homme, ne faut-il point posséder de l'orgueil ?
Ou comment tenter de garder des liens cordiaux avec un personnage potentiellement plus puissant que moi, que nous. Les villes conquises, ou plutôt dirons-nous, pour la vérité de l'histoire, donné contre un pseudo lien de vassalité commencent à m'envahir, je manque. Ma famille sera divisé en quelques brides pour s'occuper des terres. Ils feront de merveilleux vassaux, reconnaissant d'avoir un malheureux bout de terrain pour y faire grandir des mômes. D'ailleurs, en parlant de ces mômes, ils m'exaspèrent. Je prie pour que l'un d'eux soit mon digne successeur. Les fleurs, c'est bien. Les armes et les titres c'est mieux.

Un autre courrier semble m'attendre, j'y soupire d'avance. J'en reconnais la signature à l'ouverture. Cette Aodrenez, l'une des deux femmes ayant quitté notre famille et n'y étant pas retournée malgré leur veuvage. Foutues vieilles peaux. Elles pourraient non moins avoir la décence de retourner au cocon familial. Enfin voyons ce qu'elle me veut et comment je peux, surtout, l'embobiner un peu. Qu'elle vaque ailleurs que sur ma tête son esprit. Elle m'aime en cachette ou quoi qu'elle m'écrit sans cesse ? Bon, il est fort vrai que je suis bien séduisant et quelques conquêtes supplémentaires ne sont que rarement de refus, mais l'inceste tout de même, il me va falloir mettre un cran d'arrêt à la vilaine.

Aodrenez,

Je me fiche de Niem et de la Moravie. Te voila bien mal informé, toi, la femme de mauvaise vie qui rejette son foyer pour pouvoir coucher avec quelques autres au sein d'une famille qui n'est plus tienne.
Tu me fais honte. Si honte. Je pourrais mourir d'ailleurs sur le champ par ta faute. Tu me fais de la peine aussi, crois-tu que je suis si imbécile pour ne pas protéger mes arrières et supporter des gens d'armes ?
Je ne te dirais rien de notre force et de notre puissance car ma confiance ne t'est plus acquise.

C'est un adieu sans retour que je te livre,
Tudin d'Arva Vara.



La journée voit le ciel sourire à la lune. Comme une envie de faire des enfants sous la couette. A vous chers lecteurs, nous nous retrouverons bientôt.



A l'aube de cette nuit, je suis Fantig de Saragosse, pour tout avouer, je suis secrètement ou pas très secrète d'ailleurs, parce que je m'en fiche, amoureuse de Zolaïg. Ce mariage me hante, comme un cauchemar jour après nuit. Je ris ouvertement au nez de mon mari, cet idiot qui ne sait rien de l'amour. Il est vil, cruel et brutal. Je ne lui porte d'ailleurs aucuns sentiments. Ni d'amour, ni de haine. Il m'est indifférente. J'ai fais une fois cette déclaration : Même si tu le tuais, je ne cesserais de l'aimer. Enfin ça, c'est la version courte. Je vous épargne le magistral discours que je fis à l'héritier d'Arva Vara et de toute la puissance que son père a acquise avec si peu d'honneur. Une part de moi l'admire tout de même. Jouer les bonnes cartes et garder plus de la moitié des acquis avec deux guerres sur le dos, il n'est pas inintelligent que ça. Je dirais même qu'il est assez malin. Mais pour combien de temps ?

J'ai grandi parmi l'affection, l'honneur de la parole, des actes et des gestes. Je suis toute dévouée lorsque je donne mon accord. Je ne sais pourquoi j'ai atteris ici, sauf une offre pécunaire assez conséquente pour se payer le prix de ma beauté. Oh que oui, chers lecteurs, je suis une femme belle. La nature m'a d'abord gâtée physiquement, pour ensuite me gâter intellectuellement. Mais je fais au mieux pour me servir de mes armes, parce que malgré tout, je fais partie d'une famille. Sans elle, je n'aurais plus rien et je me dois obéir à mon paternel. J'en profite également pour servir un peu mes intérêts, que diable.

Je cache cependant au Duc le mieux de mes sentiments. J'aimerais, je voudrais, je veux m'accrocher à ses épaules, respirer la chaleur de son cou, imprégner la pulpe de mes doigts de la moindre parcelle de sa peau. Mais j'aimerais, je voudrais, je veux aussi qu'il me mérite. Une femme telle que moi, oui, je posséde aussi la prétention comme défaut, j'acquiers avec un peu de fil à retordre. C'est un amusant jeu que je finirais pas perdre, car je l'aime, mais il me semble si délicieux de torturer nos âmes. Je reçois cette lettre sur le rebord de la fenêtre et mon coeur fait boum. Mon regard velours tremble à la lecture, comme ma dextre ne m'obéit que difficilement à la réponse. Tu recevras, mon amour pour toujours, ceci ...



Voleur de sommeil....


Je crains qu'une chose, votre départ. Je ne sais demain quoi sera fait. Je vais tenter pour lui un appel à la raison. Ne vous hatez pas trop vite à sa réponse, le vent peut tourner. Je sais qu'au fond de lui, il ne souhaite que le bonheur de notre pays, il tente de le faire à sa façon, espèrant au passage agrandir la terre qui l'a vu naitre. Il s'y prend certainement mal, très mal. Mais il n'est pas si mauvais dans le fond. Il est bien trop souvent incertain cependant. Je me méfie moi-même de lui.

Sachez tout de même qu'il s'agit de ma famille et je dois la servir afin de faire honneur à mon rôle d'épouse. Je ne manque de rien, n'est de rien à me plaindre, si ce n'est d'un secret que je ne vous livrerais pas.


Rendez-moi mes nuits,

Votre Valkyrie.



Fuis-moi je te suis. Suis-moi je te fuis..


L'histoire est pleine de rebondissements, partagez-vous chers lecteurs cette envie commune de continuation ..?



#3 drashar

drashar

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Posted 22 August 2014 - 09:18 PM

Zolaïg contemplait les terres giboyeuses qui s’étendaient à ses pieds, observant au loin un rapace fondant sur sa proie. Il sentit les serres s’enfoncer dans sa chair. Le sang glissant sur son hermine blanche, la mouchetant de rouge. Ses rêves nocturnes se mélangeaient doucement dans la brume du matin au monde sanglant de l’éveil.
On lui apporta les deux lettres qui lui étaient adressées, les deux lui firent bouillonner le sang, mais de manières fortes différentes.
Ainsi de Langres n’était il plus pour Arva une menace, ayant fini à son tour par faire alliance avec les serbes ? Cela n’était pas impossible, les serbes étaient des descendants de germains, appelé en renforts par Constantinople pour combattre les Avars. Il devait rester des liens primitifs entre les deux peuples, le vernis de civilisation des Germains actuels n’avaient sans doute pas été assez puissant pour ne pas répondre aux sirènes païennes des barbares du Nord. Rien n’était cependant perdu, sans doute restait il une conscience chrétienne qu’il pourrait peut être éveiller au cœur du postulant à la couronne Germanique.
Il fit apporter de quoi répondre s’installant à son Bureau.

Seigneur Tudin,
Je ne suis pas votre frère, mais votre Duc, et il convient de m’appeler votre grâce. Mon frère, de Vac l’était car nous somme cousin, nous sommes du sang d’Arpad, celui de Szent Istvan , baptisé à 10 ans, destiné à devenir roi apostolique de Hongrie, et béni par le pape sylvestre II. Il nous avait chargés, à Vac et à tout ceux qui comme nous porte le sang slave d’évangéliser ces terres, et nos origines font du royaume de Pologne ou de la grande Moravie nos frères, nous n’avons rien à voir avec ces serbo-croate, plus attaché aux religions païennes ou à Constantinople qu’à la cité de Dieu, et a son maximus pontifex.
Tout en vous sent l’hérésie et la complaisance malsaine, votre volonté de vous étendre chez nos voisins slaves du nord alors que l’ennemi est au sud, vos mariages avec des nobles païennes, vos associations avec le serbe mécréant et barbare, vos titres que vous ne devez non a votre épée, mais à des courbettes qui descendraient bien plus bas si le sol ne les retenait à son niveau, votre refus de vous incliner devant le sang de notre race, et enfin votre volonté de défier le courroux divin dont je suis l’instrument.
Comment osez vous m’appeler votre frère dans ces condition, et m’affirmer que vous ne pouvez être autre chose que mon vassal, vous voulez méditer, je vous enjoins plutôt de prier pour le salut de votre âme. Car vous vous pensez vivant, mais de Vac est vivant dans les mémoires et les cœurs, et je sais que mon nom restera dans les annales autrement que peut l’être le chien d’autres chiens.
Il n’y a nul trêve, j’ai émis des actes de guerres, je vous demande de me les renvoyez avec votre réédition, et alors nous pourrons envisager de nous appeler frère, une fois que vous aurez fait acte de contrition et prié toute une nuit pour vous repentir.
Si la foi ne suffit pas, comprenez la raison. Vous possédez en terre étrangère bien plus de villes que je n’en possède ici, ce qui vous donne bien plus de richesse. Mais vous avez une faiblesse, votre famille est dispersé, divisé, et donc facile à écraser individuellement. Je serais sot de vous permettre de gagner en puissance si je sais que vous n’êtes encore que des chiens. Et je sais également que si vous appelez votre maitre, ma mort sera bénie par Dieu, et seul la honte et le déshonneur vous accompagneront ainsi que le spectre de mes ancêtres pour vous maudire sur 7 générations. Je ne crains guère vos sorcelleries car j’ai Dieu à mes cotés, et si vos filles devenu veuve sont resté chez moi, c’est qu’elles y ont trouvé Dieu et la paix de l’Âme.
Vous m’avez frappé de votre félonie, je vous offre en bon chrétien mon autre joue et ma main. Embrassez la première et serrez la seconde, car il me reste une main pour vous pourfendre.
Admettez que je me montre particulièrement patient à votre égard et cela depuis toujours, ce n’est pas de la faiblesse, mais de la bonté, montrez vous en enfin digne.
Votre Duc, devant Dieu et bientôt à nouveau devant les hommes,
Zolaïg de Zsolna.




Il posa un instant sa plume, sans doute fallait il croire à voir la lettre que la tentative d’amadouer le Duc n’avait pas eu l’effet escompté, et que l’orgueil devait rester l’apanage du prince des ténèbres bien plus que celui d’un simple seigneur ténébreux. Lui-même ne parlait pas au nom de Dieu, mais n’étais que l’humble écho de la volonté divine d’évangéliser le royaume terrestre.
La plume reprit sa place sur un nouveau vélin, cette fois ci pour un ton plus douceâtre.

Ma blonde valkyrie,
Je connais votre secret, éros me l’a soufflé à mainte reprise, et je l’ai lu dans vos yeux, c’est un secret que nous partageons. Si la bonté n’animait pas mes actes, j’aurais des le premier jour de votre mariage pris la peine de trancher le doigt de l’anneau, la tête et la virilité de votre mari pour avoir osé vous mettre dans sa couche. L’imaginer poser ses mains sur votre douce peau est une raison suffisante, mon Hélène à moi, de déclarer une guerre. Mais vous êtes une femme mariée, et je ne pourrais caresser votre chair que lorsque vous serez veuve, prier Dieu pour que Tudain soit assez sage pour ne pas ne pas me donner l’occasion d’achever cette guerre, prier Dieu pour qu’il soit assez sot pour le faire.
Je n’ai nulle intention d’abandonner vos rêves, je nous y vois même enlacé, chevauchant, vous respirant l’odeur musquée et puissante de votre étalon, pendant que je respire celui plus ambré de celle que je monte fougueusement. Nous mènerons nos montures se rouler dans la paille, pleins de sueur et de plaisir.
Je guette vos mots, et m’occupe de vos maux,
Un ami courtois, pressé de vous éloigner d’un mari courtaud.


Aodrenez entra en larmes :
Tudin refuse de m’écouter et me rejette, c’est un monstre et un égoïste.
Ma réponse fut dite d’un ton doux.
Vous venez de donner vie à votre deuxième garçon, ils iront à arva vara chez votre cousin, que a soit la rose ou l’épée à la main, je vous en fait le serment..




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