Jump to content


Photo

[RP] Le Piémont c'est le Pied !


  • Please log in to reply
1 reply to this topic

#1 Estuardo

Estuardo

    Advanced Member

  • Members
  • PipPipPip
  • 71 posts

Posted 17 July 2014 - 06:47 AM

Scènes de vie
Ventimiglia - Fin avril 1110.


Drogon, seigneur de Ventimiglia et Vicomte de Mondovi, regarda par la fenêtre. Son armée, "De la tête aux pieds", ainsi nommée suite à un élan d'inspiration de sa nièce Maria, quittait l'enceinte de la ville de Ventimiglia. A ses côtés, sa fille et héritière, la jeune Barban, gardait un silence religieux tandis qu'elle priait pour le salut et la gloire des soldats. Le matin même, elle était allée bénir et saluer les commandants des régiments. C'était une fille qui avait grandit trop vite et que la mort de son grand-père avait ébranlée. Depuis ce funeste jour dans la maison Ventimiglia, la jeune fille n'avait plus jamais montré son trouble. Il était difficile de connaître ses pensées et ses sentiments, pour peu qu'on fit l'erreur de croire qu'elle en avait. Elle s'était alors prise en main. Elle était l'héritière d'une longue lignée, du ventre de sa mère aucun mâle ne semblait vouloir sortir, et son père la rejoignait de moins en moins dans le lit conjugal.
Drogon la regarda, partagé entre la fierté et la peine. Elle avait désormais 19 ans, et était encore jeune fille. Son père lui cherchait mari, bien qu'aucun ne convenait dans son esprit. Il avait même fait passer les noces de sa nièce Paderna avant celles de son héritière, et avait par là signé une alliance, peut-être un peu inutile mais remplie d'amitié, avec le vieux Derog de Sahagun. Drogon craignait, néanmoins, que même mariée, elle n’enfanterait que par devoir. Son seul amant était Dieu, son seul ami, le Devoir, et sa seule maîtresse, l'ambition.
Ils restèrent là quelques instants. La conquête militaire commençait.
Son père, Kilian, un homme doux et bon, avait commencé les alliances par la voie de la paix et de l'entraide. Se sachant proche de la mort, il avait fait son possible pour léguer un empire à son fils. Son fils, maintenant, ferait le possible pour léguer une couronne à sa fille, non sans en profiter quelques années avant.


Un messager entra dans la salle

- Visconte, Asti est enfin tombée. L'armée de Mondovi prend actuellement possession de la ville.
- Bene.

Drogon avait hérité dans la personne de Gwendal de Mondovi un vassal de son père, mais aussi un ami. Les deux seigneurs se réunissaient souvent pour peaufiner leurs stratégies et s'écrivaient pour se donner des nouvelles. Drogon quitta la pièce en accordant un très bref regard vers sa fille, qui déjà s'extasiait devant le présage favorable.
Il prit plume et parchemin.

Quote


A vous, Gwendal, Seigneur de Mondovi et bientôt Seigneur d'Asti.

Ami, j'apprends à l'instant que le siège mené à Asti a donné ses fruits. Je vous félicite pour cette victoire indéniable, première d'une série dont le nombre sera éternel. Si vous avez besoin de quelque chose pour mener à bien l’installation de vos troupes dans votre nouvelle ville, n’hésitez pas à me le faire savoir.
J'ai reçut la nouvelle en voyant mes armées quitter l'enceinte de mon château. J'attends seulement l'autorisation du fils de feu Loig d'Alessandria pour pouvoir poursuivre mon chemin, qui est, en partie, le votre et le notre.

Amitiés,
Drogon, Vicomte de Mondovi et Seigneur de Ventimiglia.
Le Piémont c'est le pied !


Missive fut aussi envoyée à la maison d'Alessandria, portant condoléances pour la perte et réaffirmation d'une alliance.
D'autres messagers partirent, l'un vers Albenga, l'autre vers Cuneo. Drogon avait appris de son père une chose fondamentale: un bon suzerain ne permet jamais qu'un vassal se sente délaissé. Quelques mots attentifs de temps en temps permettaient de fixer une fidélité solide. Et il savait que Rome ne pouvait pas se conquérir en solitaire. Bien que Rome ne fut jamais son objectif.
Dans les jardins, sa nièce Paderna dont la vitalité et la joie de vivre s'opposaient en plénitude au sérieux de son héritière, jouait aux amoureuses avec son jeune époux, le charmant Breval, petit-fils du Seigneur de Sahagun.

#2 Lub

Lub

    Member

  • Members
  • PipPip
  • 20 posts

Posted 17 July 2014 - 09:29 AM

Athénes, un beau jour de 490 avant la venue du sauveur, un homme entre dans la ville, essouflé, muni d'une mission d'importance. Il se nomme Euclès et arrive tout droit de Marathon où les armées Athéniennes viennent de vaincre les perses, ouvrant la voie vers la fin de la première guerre Médique. Aprés avoir apporté son message, Euclès succombera a sa fatigue et rentrera dans la légende.

Gwendal de Mondovi était de fort bonne humeur. La veille, son Euclès a lui était arrivé tout tremblant de fatigue et lui avait annoncé la prise de la ville d'Asti. Achèvement de toute une vie, il voyait, à 74 ans, son rêve prendre enfin forme. Son épouse, elle, ne le verrais pas, son fils non plus, c'est son petit fils Argan qui en profiterait et aurait ainsi un pied en turinois. Un pied baignant dans la plaine du Pô.

La conquête qu'il venait de réaliser le mettait, donc, de fort bonne humeur. Mais lui procurait aussi une grosse quantité de travail. La ville était prise, il allait maintenant falloir amadouer ses habitants. Et pour l'heure il ne pourrait compter que sur les revenus de Mondovi. Il avait apris rapidement que les revenus fiscaux d'Asti seraient nuls. La population, d'ailleurs, avait perdu une part de ses habitants. Il avait donc dû engager les fonds propres de Mondovi pour construire les premiers bâtiments d'Asti qui en était dépourvu.

Cette conquéte le métait également en appétit. Peut être, oui, peut être, si Dieu le veut, aurait il la chance d'aller plus loin. Mais il chassa l'idée de sa tête. La mort pouvait arriver d'un moment à l'autre à son âge. Mieux vallait cesser de rêver, il avait bâtit les fondations, ce serait à ses successeurs de bâtir les murs et le toit. Il lui fallait trouver une épouse à Argan. C'était là le plus urgent. Il était promis depuis quelques temps à une fille de la famille Alessandria et, inversement, une de ses petites filles était promise à l'héritier de cette maison. Une façon de tisser des liens forts. La conquête était une chose, la diplomatie et la politique était chose d'égale importance.

Le vieil homme chenu en était là de ses pérégrinations intellectuelles quand un messager de son suzerain, le vicomte de Mondovi et seigneur de Ventimiglia, se fit conduire jusquà lui. Ils se trouvaient dans la motte castrale, une butte surmonté d'un donjon de bois, entouré d'une palissade délimitant haute et basse court. Bâtiment que le vieil homme avait, lui même, fait hériger.

Aprés la lecture du message qui lui était apporté, Gwendal s'adressa au messager.

Tu remerciera ton maitre. Et je te donnerais un message à son attention. Mais pour l'heure, tu es mon invité. Tu mangera à ma table ce soir et tu couchera à la motte cette nuit. Va te reposer, nous nous reverrons ce soir.

Aprés le départ du visiteur, le vieil homme se mit à rédiger le courrier qu'il donnerait le soir même en réponse.


De nous, Gwendall de Mondovi

A vous, Drogon de Ventimiglia

Salut,

Je vous sais gré de vos félicitations et vous remercie de votre proposition. Aprés le long siège qu'elle vient de soutenir, Asti à besoin de se reconstruire. Les vilains y meurent. Je suis dans la nécessité de soutenir la ville avec les fonds propres de Mondovi, sans possibilité de gains fiscaux dans la ville même. Il me faudra au préalable gagner la confiance des vilains d'Asti. Il est ainsi possible qu'en cour d'année je vous demande une aide, dans m'attente de la prise en main de la ville.

Vous remerciant par avance

Amicalement

Gwendal de Mondovi
Seigneur de Mondovi, possesseur de facto d'Asti






0 user(s) are reading this topic

0 members, 0 guests, 0 anonymous users