[RP-Lettre] La Guerre de Bourgogne

Le chef de la Maison de Dax n'avait que trop patienté, il s'étonnait lui-même d'avoir attendu si longtemps, ni laisser passer n'avait été donné, ni paix n'avait été signée entre Martigny et Montpensier, il avait attendu le premier juillet l'an 1048, cela faisait bien trop longtemps qu'il payait et nourrissait ses troupes pour que celles-ci ne fassent que stationner à la frontière, il était temps de venir prendre remboursement de cet affront. Une fois la guerre déclarée à Barral qui lui bloquait le passage vers Martigny et Montmélian, il décida de faire parvenir à Fécamp les explications de ce conflit tels que l'avaient décidés les seigneurs du Sud.

A la Maison de Fécamps et aux Seigneurs du Royaume de France,


Salutations et paix.


Nous comprenons parfaitement l'étonnement qui pourrait vous saisir. Nous le comprenons et nous en désolons, cela ne fut pas, n'est pas, et ne saurait être là notre volonté.
Faisant suite à l'agression de la Bourgogne contre le Comte Montpensier,
Faisant suite au refus de Nîmes, vassal du Toulousain sur nos marches orientales, d'accorder laisser passer à nos forces et amis, et soumettant l'obtention du mentionné droit de passage à la même assemblée de bourgogne qui nous a précédemment agressé.
En réaction du refus de ces derniers de signer la paix, et donc du risque évident, véritable épée de Damoclès qu'ils prétendent faire peser sur nous alors que nous songions à disposer de nos forces en d'autres lieux, et afin de laver l'affront qui nous est fait quand on soumet à tractation la circulation sur les terres françaises que sont Nîmes et Montpellier, et non Bourguignonnes comme cette même "Assemblée" Bourguignonne entendrait nous faire croire.


Nous, Occitans, déclarons ne pouvoir tolérer tant d'affronts et de menaces, ne pouvons accepter de laisser planer pareille menace sur nos terres et sujets, et qu'en conséquence, faisons valoir notre droit à nous défendre contre les attitudes clairement belliqueuses qu'une puissance étrangère entend laisser planer sur nous.


Nous, Occitans, déplorons d'en être réduit à devoir neutraliser la-dite menace par le fer, mais qu'hélas, alors que le sang fut versé à l'origine par d'autres que nous, par des adversaires qui privilégiaient alors la guerre à un accord pourtant équitable, qui refusent la paix salvatrice, malgré les pertes qui leur furent infligées devant les murs d'Albon, malgré la mise en place de l'accord initial, sans pénalité pour les agresseurs, nous le rappelons, ne pouvons plus raisonnablement croire en une quelconque volonté d’apaisement de la part de ces adversaires sans avoir brisé par avant leur esprit belliqueux.


De ce fait et par la présente, nous confirmons avoir entrepris campagne de destruction du potentiel militaire qui nous menace et de sécurisation de nos marches orientales, qui sont aussi celles du Royaume. Ces faits étant actés si la Maison de Dax a déjà déclaré la guerre à la Maison de Barral, la Maison d'Aspet étudie les modalités de son éventuelle implication.

A notre ami et suzerain pour nos terres du vicomte de Tarbes,
Messire de Dax, Duc d'Aquitaine ;

Votre grandeur,

Vous n'etes pas sans savoir que la Maison de Nimes, notre vavassal par l'entremise de messire le vicomte de Beziers, a recu jusqu'au premier janvier de l'an mil-cinquante pour nous donner reponse concernant son choix d'accorder libre-passage a nos allies, ou de nous retroceder les villes de Nimes et Montpellier afin de se degager de ses obligations envers nous.

Par consequent, bien que nous comprennions votre juste courroux, nous vous prions de n'entreprendre aucune action belliqueuse a l'egard de la Maison de Nimes directement. Nous considerons en effet que, tant qu'elle n'aura rien entrepris qui ne soit contraire a la parole donnee, notre honneur nous impose de lui accorder notre protection.

Il va de soit que cette protection ne s'etant qu'a cette Maison en particulier et que nous n'oserions nous opposer a la decision de notre suzerain de venger l'affront qui lui a ete fait. Montpensier etant egalement notre vavassal, il va de soit que toute action belliqueuse contre lui serait punie de notre main.

Nous ordonnons egalement, par la presente, a messires de Montpensier et de Nimes de n'entreprendre aucuen action belliqueuse directe l'un envers l'autre. Si cela etait, l'agresseur serait declare felon envers nous. Nous ne saurions souffrir que nos vavassaux se querellent de la sorte sans casus belli valable a nos yeux.


Fait a cheval en la province de Navarre,
Juillet 1048


Conwoion I d'Aspet, vicomte de Tarbes
Duc de Toulouse, Suzerain des Ducs d'Espagne

Il était de connaissance notoire qu'un accord avait été signé il y avait quelques années entre les maisons de Dax et de Fécamp. Accord qui déterminait que le roi de France serait membre de la famille de Fécamp, et celle de Dax se verrait attribué le titre de prince. Il en découlait depuis des années de paix durable dans le royaume de France.
Mais la Comtesse savait depuis que la maison de Dax l'avait contactée que c'est accord n'était qu'illusoire. Et que ce dernier manœuvrait en secret pour évincer certains alliers de Fécamp.
Elle décida donc d'envoyer missive à Paskweten, Duc d'Artois.

Au Duc d'Artois, prétendant au trône de France

Monseigneur,

Vous n'ignorez pas qu'un conflit existe dans le royaume de Bourgogne, voisin de celui de France.
J'ignore quels echos vous avez de ce dit conflit. Mais je souhaitais vous informez d'un point en particulier.
J'ai été contactée par la maison de Dax. Cette dernière m'a fait part de son profond mépris à l'égard d'un de vos vassaux, la maison de Nevers. Puis en est venu à me demander mes relations avec mes voisins de Bourgogne pour finalement me proposer de m'allier à elle pour attaquer la maison Martigny et affaiblir ainsi son suzerain Nevers.
J'ai refusé cet accord. Et voilà à présent que l'alliance des Pyrénées, se joint à la maison de Dax pour nous attaquer, sous un motif fallacieux de demande de laisser passer.
En refusant cet accord pour protéger votre vassal, j'ai signé un éventuel arrêt de mort du royaume de Bourgogne. Et ensuite que fera la maison de Dax si elle parvenait à nous battre? Nous connaissons tous la réponse.
C'est pourquoi je vous prie d'intervenir auprès de celui qui doit être Prince de France lors de votre couronnement, espérant que vous lui fassiez entendre raison.

Fait à quelques lieux seulement des nombreuses armées qui campent à nos frontières depuis la déclaration de guerre de Dax contre Barral, voisin et estimé ami.
Novembre 1048, à un an de l'ultimatum imposé par l'alliance des Pyrénées

Modanez de Montmélian
Modanez de Montmélian

Eflam de Barral, dictait lentement, le regard portait vers les cartes. Les lacs, les fleuves, les collines, il les connaissait maintenant mieux que quiconque car il savait que serait venu le jour de repousser des envahisseurs. Son aïeul, père de son père avait déjà combattu sur les terres franques, il y a bien longtemps.
Alors qu'on avait offert les clès d'Alès dans un esprit d'apaisement, ils en profitaient pour s'y glisser. Dax le serpent d'Aquitaine avait remplis ses peuples de son poison, il le propageait dans les cœurs et maintenant voulait corrompre ceux de la Grande Bourgogne.

"Aux hommes libres de Bourgogne,
Moi, Eflam de Barral, fils de la sainte Bourgogne, Comte de Dié
Par les insultes portaient à notre personne,
Par les dangers et les affronts envers nos familles,
En appel à l'acier et au sang,
Depuis plusieurs annèes, la plume courbe l'échine devant le fer car un tyran de l'ouest par son appétit de conquête ravage les peuples et menace les nobles fils de Bourgogne.
La paix chrétienne qui devrait nourrir nos foyers et faire prospérer nos terres, est brisé par les disettes et la guerre.
J'en appelle à votre devoir et vos liens qui unissent nos familles, la guerre est a nos portes.
J'en appelle à vous, à vos fils, à vos escuyers.
Le ban est levé pour la grandeur de la bourgogne, par la volonté de votre seigneur et pour la gloire de dieu.

Fait par la maison de Barral,
Comte de Dié, suzerain de Vienne, de Clerieux et d'Orange."